Les prix flambent déjà dans les marchés de Sidi Bel-Abbès, alors qu'on est à plus de dix jours du mois de Ramadhan, phénomène qui revient chaque année pour bouleverser les pères de famille. «Peu de gens, je suppose, vont pouvoir se payer de la viande rouge cette année, son prix ayant atteint les 900 DA le kilo, alors que le poulet est cédé désormais à 380 dinars», dira un homme, la cinquantaine, qui précise que « les prix des légumes n'ont pas été épargnés par cette fièvre». Ce qui inquiète le plus les consommateurs est plutôt le prix de la pomme de terre qui est et reste toujours un aliment fondamental, dépassant aujourd'hui la barre de 40 DA le kilo. «On se demande ce qu'en sera le prix lorsque le croissant du ramadhan fera son apparition», dira un autre acheteur qui se disputait avec un vendeur au marché populaire d'El-Graba. Ce dernier et comme la majorité des commerçant lui expliquait que eux mêmes sont obligés d'acheter du marché de gros à des prix élevés. Les vendeurs des dattes posent eux aussi le problème de la hausse des prix et trouveraient eux aussi des difficultés à acheter ce fruit devenu rare sur les étals depuis quelques jours. «la datte est aujourd'hui cédée entre 280 et 450 DA le kilo, mais cela peut connaître une augmentation sensible d'ici au mois sacré», précise-t-on. Pourquoi? «C'est une question de spéculation et c'est à l'Etat de lutter contre ce phénomène», rétorque-t-il.