Le Forum économique Mondial basé à Genève qui organise entre autres les sommets de Davos, n'a pas fait de cadeau à l'Algérie. Dans son dernier rapport 2009-2010 sur la compétitivité globale des pays publié hier, il «case» notre pays à la peu enviable 99ème place sur un classement de 134 pays. L'Algérie peut juste se consoler que le Tchad, de Driss Deby et le Zimbabwe de Mugabe ferment ce hit parade mondial de la compétence. Ce classement a été établi par le très sérieux Forum économique mondial (World Economic Forum) en collaboration avec les grandes académies, des instituts et des réseaux de recherche. Les Etats-Unis trônent pour la deuxième année consécutive en première position avec un score de 5,74 suivis de la Suisse, du Danemark, de la Suède, du Singapour, de la Finlande, de l'Allemagne, les Pays Bas, le Japon et le Canada. Dans le «top 10», on retrouve presque en ordre le même classement que celui de 2008 qui n'a pas subi de grands changements mis à part la percée du Canada qui était à la 13ème position. On ne retrouve aucun pays arabe ou musulman dans les 20 premiers pays cités au classement. Mais la Malaisie fait son apparition à la 21e position et dame le pion à beaucoup de pays occidentaux comme la nouvelle Zélande, l'Ireland, et même l'Italie, l'Espagne et le Portugal. Chez les arabes, c'est le petit Emirat du Qatar qui montre le nez à la 26 place avec un score de 4,83 suivi tout de suite de l'Arabie saoudite à la 27e places puis les Emirats arabes unis (31e) et le Koweït (35e). Au Maghreb, c'est la Tunisie qui mène le hit parade de la compétitivité avec une méritoire 36ème places suivie du Bahreïn et d'Oman. Le Maroc, lui, pointe à la 73ème position avec 4,08 chutant ainsi de sept points après avoir occupé la 64e position en 2008. L'Algérie est classée dernière au Maghreb avec une peu enviable 99ème place et un score de 3,71, juste derrière des pays de secondes zones comme le Mongolie, le Ghana, le Suriname et l'Equateur. Le plus inquiétant est que notre pays a fait un recul météorique selon le classement du Forum Economique Mondial (FEM) puisque il dégringole de la 81e à la 99e place en une année. Et il est aussi navrant de constater que des pays comme la Libye (91e), le Kenya (93e) le Sénégal (96e), l'Arménie (97e) ou encore la Moldavie (95e) sont mieux classés que l'Algérie. Selon les explications du FEM, la compétitivité de chaque pays est basée sur l'addition de plusieurs facteurs liés au fonctionnement de ses institutions, à ses infrastructures, à la stabilité macroéconomique, au système éducatif et à celui de la santé entre autres. La combinaison de tous ces facteurs qui englobent toute la vie nationale d'un pays donne au Forum la possibilité de ressortir l'indice de compétitivité d'un pays en fonction de son tableau de bord. Il est question de l'indépendance de la justice, du «favoritisme» dans les décisions officielles, de la transparence des décisions politiques et la disponibilité des services de police. Le FEM prend également en considération le niveau de l'enseignement à tous les paliers et le taux de pénétration des nouvelles technologies dans la gestion économique. Cela étant dit, le World Economic Forum est une organisation internationale indépendante qui s'engage à améliorer l'état du monde en engageant des leaders dans la forme de partenariats mondiaux, régionaux et industriels. Créé en 1971 et basé à Genève, en Suisse, le Forum économique mondial est impartial et sans but lucratif, et «n'est lié à aucune politique». Le Forum est par ailleurs sous la supervision de l'administration fédérale et tient chaque année une réunion importante consacré aux grandes questions de développement.