L'Algérie vient de se classer à la 104e place sur 104 à la dernière Olympiade de mathématiques, en Allemagne. Ce Mondial des mathématiques est destiné aux étudiants et lycéens. Le Maroc s'est classé à la 74e place et la Tunisie à la 77e place. Ces résultats confirment que notre système éducatif n'a pas atteint les buts escomptés. Le système éducatif national n'a jamais remporté la moindre palme à l'exception de mauvaises remarques distribuées par l'Unesco. Ce résultat n'est autre que la conséquence d'un système éducatif en perpétuelle refonte mais qui a à sa tête le même ministre depuis seize ans. Loin de nous l'idée de faire le procès de Boubekeur Benbouzid mais juste de faire une analyse de la gestion de la politique éducative nationale qui a tendance à «nettoyer» le pays de sa bonne sève. Ces mauvais résultats du système éducatif font que la corruption gagne du terrain en même temps que la déperdition scolaire engendrant l'informel. Et dans ce contexte, on est bien logé. En effet, dans son dernier rapport 2009-2010 sur la compétitivité globale des pays, le Forum économique mondial basé à Genève n'a pas fait de cadeau à l'Algérie. Il «case» notre pays à la peu enviable 99e place sur un classement de 134 pays. L'argument invoqué est que l'Algérie est dans une instabilité juridique perpétuelle et une faiblesse de la réforme globale allant vers l'économie de marché. En matière de technologie, et pour paraphraser Azzedine Mihoubi, le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre, chargé de la Communication, «nous avons un retard numérique». En effet, en matière de technologies de l'information, le Forum économique mondial a placé notre pays parmi «les derniers de la liste, à la 108e place». Question corruption, l'Algérie n'est pas bien logée puisqu'elle arrive à la 92e place sur 132 pays selon le dernier rapport de Transparency international. Ce classement défavorable fait que aussi bien les investisseurs étrangers que les touristes boudent notre pays. Pour preuve, les milieux d'affaires évoquent désormais une année blanche pour l'investissement étranger en Algérie classée, selon les instituts internationaux en juillet 2009 en termes d'ouverture économique, la dernière en Afrique. Au classement sur l'Indice de développement humain, l'Algérie vient à la 100e place. Ce qui fait qu'on se retrouve classé à la 157e place sur un nombre de 192 pays où il fait bon vivre en 2008, selon un sondage réalisé par la société irlandaise «International living». Tandis que la «destination Algérie» ne séduit toujours pas à l'étranger. L'Algérie a été classée dernière destination touristique satisfaisante dans le «Top Country in the Wanderlust Travel Awards 2009» organisé par le magazine britannique Wanderlust, spécialisé dans les voyages et le tourisme. Heureusement qu'en matière d'accidents de la circulation, l'Algérie a décroché la première place dans le monde arabe et la 4e au monde. Une place dont on se serait volontiers passé!