La population d'El-Ararsa relevant de la commune de Béthioua se plaint du déficit enregistré dans la prise en charge médicale. Pour se prendre en charge, les malades sont contraints de se déplacer jusqu'aux polycliniques des localités environnantes, affirment-il, avant de préciser que «l'unique centre de santé existant à El-Ararsa manque de moyens pour une prise en charge adéquate des malades». «Ce centre est vraiment pauvre. Même le médecin qui assure les consultations n'y vient pas tous les jours. Les vaccins y sont aussi indisponible», dira M. Lakhdar. De son côté, Mme Kheïra, soutient que la localité souffre d'un grand déficit en infrastructures de santé. «L'on compte seulement un centre médical qui n'assure que les premiers soins», fait-elle remarquer. D'ailleurs, ce centre ne compte qu'un personnel timide pour servir toute la population. Quant au médecin, il n'est pas toujours présent. C'est ainsi que les cas urgents et parfois même moins urgents sont orientés vers les polycliniques de la daïra de Béthioua. Là, un autre problème fait son apparition. Il s'agit du transfert des malades. «Le village est situé dans une zone isolée qui souffre des problèmes de transport», souligne-t-on. Mme Fouzia, elle, dira: «Le centre médical d'El-Ararsa ne peut en aucune manière répondre aux besoins de toute une population. A quoi sert d'ouvrir un centre médical s'il ne remplit pas sa mission? L'établissement ne dispose pas même du minimum de moyens.» La dénommé Soumia, dira à son tour: «Dans des cas d'urgences, nous sommes obligés de nous déplacer jusqu'à la polyclinique de Béthioua. Car le centre médical d'El-Ararsa n'assure que de simples prestations médicales. Si par malheur, vous êtes frappés par une urgence médicale, vous risquerez de passer de très mauvais moments.» Idem pour Mme Lamia. «Pour mon cas, je suis nouvelle maman et ai donc besoin d'un suivi régulier pendant les premiers mois suivant l'accouchement. Un suivi que je ne pourrai avoir au niveau de ce centre qui manque de moyens adéquats. Pour la vaccination de mon nouveau-né, je suis obligé de me déplacer aux établissements sanitaires des localités environnantes ou carrément à Oran», dit-elle. A ce propos, l'infirmière du centre dira: «Ce centre existe depuis une vingtaine années et il n'assure que des prestations médicales légères. Récemment, la situation s'est compliquée davantage, car le seul réfrigérateur qui conservait les vaccins est tombé en panne. Ce sont les coupures d'électricité brusques et répétitives qui ont endommagé le réfrigérateur. C'est pour cette raison que nous évitons d'apporter des vaccins.» Le centre souffre aussi d'une pénurie d'eau. Pis encore, les frais des produits détergents sont supportés par la femme de ménage. «Le problème a été posé aux instances habilitées, mais aucune mesure n'a été prise pour améliorer la situation», soutient-on. En réponse aux préoccupations de cette population, un responsable de la commune de Béthioua dira: «Ce centre est situé dans une zone isolée. C'est la raison pour laquelle il souffre de cette détérioration. Nous avons inscrit un projet visant l'extension d'un nombre d'établissements. Nous avons lancé également une étude pour la réalisation d'un hôpital à Béthioua.»