Allongé sur son lit d'hôpital, K.B. doit certainement revoir la scène où il a été victime d'une agression corporelle. Certes, ses blessures ne sont pas très profondes, quelques commotions au niveau des membres inférieurs et de la tête. Mais la plus importante reste la blessure morale. Cet homme, âgé donc de 53 ans, a été ni plus ni moins victime de coups et blessures infligés par son propre fils. En effet, selon des sources des UMC, le dénommé K.B. résidant à Bousfer, a été admis à ce service dans un état lamentable, même si les médecins ont précisé que ses blessures n'étaient pas dangereuses. Même en ce mois sacré de ramadhan, les parents ne sont pas épargnés. Rappelons qu'un fait similaire s'était produit au courant du mois passé à Aïn El Türck. Arrêté, l'auteur de ces faits, qui n'était autre que le fils, a été jugé et condamné à 4 ans de prison ferme. Toutefois, le mis en cause avait avancé qu'étant sous l'effet de stupéfiants et de boissons alcoolisées, il ne savait pas ce qu'il faisait. Mais pour le fils de K.B., cette thèse est impossible, vu que nous sommes au mois de ramadhan. Il est aussi important de signaler que ce phénomène de violences contre ascendants tend à prendre des proportions plus qu'alarmantes. Au courant du premier semestre de cette année et selon les chiffres avancés par les éléments de la gendarmerie, ce sont 19 personnes qui ont été interpellées lors de 17 affaires traitées. Parmi ces personnes interpellées, 12 ont été écrouées. Mais ces chiffres sont loin d'être proches de la réalité. En effet, la majorité des parents, surtout les mamans, hésitent beaucoup avant d'aller déposer plainte car elles savent d'emblée ce que leur progéniture risque dans pareil cas. Pourtant la loi est claire. L'article 267 du Code pénal punit de 5 à 10 ans d'emprisonnement, tout auteur reconnu coupable de coups et blessures volontaires, causant ainsi une incapacité de travail de moins de 15 jours. Et 10 à 20 ans, pour celui qui est accusé de préméditation dans son forfait et causant une incapacité de plus de 15 jours. Quant au parricide, c'est la peine maximale qui est retenue dans ce cas-là. Pourtant, même si la loi est claire, les crimes contre ascendants sont en perpétuelle augmentation. Mais le plus choquant, une fois devant le juge, les parents de ces victimes demandent, voire même implorent, au président de l'audience, d'être clément dans les peines retenues envers leurs progénitures.