« Je me demande, parfois, pourquoi je suis revenu en équipe nationale, pourtant, ce qui m'était arrivé en 1986 ne devrait pas me motiver à accepter une telle mission», les propos sont de l'entraîneur national, Rabah Sâadane. Il les a tenus 48 heures après la dernière sortie des Verts face à la Zambie. C'est dire, qu'au fur et à mesure que les éliminatoires jumelées de la CAN et du Mondial 2010 approchent de leur point d'arrivée, la pression devient plus importante sur les épaules du « cheikh ». C'est dans ce contexte particulier, d'ailleurs, que les images du mauvais souvenir du Mondial 86 commencent à défiler dans l'esprit de Sâadane. «A cette époque-là, c'est ma famille qui a failli en payer le prix », se remémore encore le coach national. Justement, sentant la pression monter, crescendo, sur ses épaules, Sâadane s'est déjà fixé sur son avenir d'après la CAN et le Mondial (si bien sûr l'EN venait à se qualifier pour ce grand rendez-vous planétaire). C'est ce que nous a indiqué du reste Sâadane, lui-même. «Ma décision est déjà prise, je tirerai ma révérence après le Mondial, si on se qualifie Inchallah, bien sûr. Le temps est venu pour moi pour me reposer, je veux bien passer à une autre fonction, celle de DTN par exemple». Est-ce la raison pour laquelle le président de la FAF n'a toujours pas désigné de directeur technique ? A cette question, Sâadane nous oriente tout simplement vers Mohamed Raouraoua. «C'est lui seul qui est habilité à répondre à ce genre de question», se contente de nous dire le patron technique des Verts. C'est la même réponse que nous a réservés aussi notre interlocuteur lorsqu'on l'a interrogé sur le technicien le plus apte à ses yeux à le remplacer. Gageons seulement que Sâadane, qui se prépare ainsi à passer le témoin, sortira cette fois-ci, par la grande porte.