Des jeunes de Hassi Mefssoukh et Gdyel, bénéficiaires de locaux commerciaux professionnels et titulaires de diplômes de qualification leur permettant d'exercer l'activité de prestation téléphoniques, se plaignent de la lenteur du traitement des dossiers au niveau des services commerciaux relevant d'Algérie-télécoms. «Nous avons constaté que le fonctionnement des services commerciaux relevant d'Algérie-Télécoms, dans la commune de Gdyel, est entaché d'un grand laxisme. Il est quasiment impossible d'obtenir l'accord de principe d'octroi de lignes téléphoniques, une pièce exigée dans le dossier de demande d'établissement du registre de commerce. Ce document ne prend pas mois de deux mois pour être délivré, tandis que dans d'autres services similaires, comme celui d'Arzew, ledit document est obtenu en une semaine», raconte un jeune, concerné par le problème. Bab Daoud, résidant à Bouâmama (Hassi Mefssoukh), témoigne: «Cela fait plus de deux mois que j'ai obtenu officiellement un local dans le cadre des dispositifs de soutien à l'emploi. En revanche, je n'ai toujours pas réussi à décrocher un crédit bancaire pour financer l'achat des équipements pour mon local commercial que je compte exploiter dans les services de téléphonie. Franchement, les lenteurs administratives et la bureaucratie nous empoisonnent la vie et freinent les plus modestes de nos rêves.» Il ajoute: «Après avoir décroché le visa de l'ANSEJ, on m'a demandé, pour bénéficier d'un crédit bancaire, d'établir dans les plus brefs délais le registre de commerce. Mais le dossier administratif à fournir pour l'obtention d'un registre de commerce doit comprendre l'accord de principe des services d'Algérie Télécoms pour l'activité que je veux lancer. Sans cette pièce, je ne peux pas même accomplir les autres démarches pour le lancement effectif de l'activité, dont la demande d'un crédit bancaire et les soutiens financiers accordés par l'ANJEM et la CNAG.» Ils sont nombreux les jeunes de Gdyel et Hassi Mefssoukh à partager cette même préoccupation. Certains d'entre eux ont tenté de contourner le problème en déposant leurs demandes d'accord de principe au niveau des services commerciaux d'Algérie Télécoms dans la commune d'Arzew et non à Gdyel. C'est le cas de Saber Houari qui habite Hassi Mefsoukh. «Je ne voulais pas perdre du temps, alors j'ai déposé mon dossier à Arzew. J'y ai versé les frais exigés pour le nombre de lignes demandées. J'ai donc obtenu le fameux sésame, ce qui n'est pas le cas de beaucoup de jeunes», dit-il. Naïb Faycal, habitant à El-Hammar dans la commune de Gdyel, affirme de son côté: «Cela fait plus d'un mois que j'ai déposé mon dossier. Et je suis toujours à attendre mon document. Et dire que j'ai bénéficié d'un local professionnel, malheureusement inexploité.» Interrogé sur la question, le chef de service commercial relevant d'Algérie-Télécoms dans la commune de Gdyel, M. Naïmi, dira: «Ce problème nous dépasse. Les dossiers de demandes d'accord de principe pour le raccordement des lignes téléphoniques sont visés et signés au niveau de l'agence d' Arzew dont nos services à Gdyel sont une annexe. Les agents techniques se déplacent sur les lieux du local commercial et font leur diagnostic technique, ils déterminent la distance séparant le local au plus proche poste téléphonique. Ce n'est que suite à toutes ces procédures que l'accord du principe est délivré à son postulant. C'est pour cette raison que la délivrance de cette pièce au niveau de nos services à Gdyel nécessite une telle durée. Je souligne, en outre, que le service de Gdyel souffre d'un manque d'effectif.»