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Ils constituaient le rêve des jeunes, la négligence des responsables l'a transformé en cauchemar.
La voix de l'Oranie dévoile la destruction et la négligence dont font l'objet les locaux du président
Publié dans La Voix de l'Oranie le 27 - 10 - 2009

Ils sont très nombreux, ces jeunes professionnels et artisans, à Oran, ayant accordé de très grands espoirs, quant à bénéficier de locaux commerciaux s'inscrivant dans le cadre du programme lancé par le président de la République. Ce programme porte sur le soutien de tous ces jeunes professionnels et artisans au chômage, afin de pouvoir exercer leurs métiers et sortir ainsi de cette crise du chômage qu'ils endurent tant. Cependant, le projet semble tomber à l'eau, puisque ces locaux, initialement conçus à créer des emplois, se sont vite transformés en des lieux de débauche, des lieux de dépense d'argent et pis encore, ils sont devenus l'endroit privilégié de tous les délinquants…
Ces locaux ont été construits puis livrés sans aucune commodité, telle l'eau et l'électricité, deux matières essentielles dont ces jeunes bénéficiaires avaient vraiment besoin pour la mise en marche de leur matériel ainsi que tout outil de travail. Dans d'autres communes, les locaux ont bel et bien été réalisés, seulement ils n'ont pas été distribués, et ce, en raison des nombreuses procédures exigées aux jeunes pour pouvoir en bénéficier et qui représentent un vrai obstacle pour eux, notamment le certificat d'aptitude professionnelle dont plusieurs d'entre eux ignorent carrément l'existence.
Ceci dit, ces locaux ont donc été «déviés» de leur principale activité, tout en sachant que sur les 2.600 locaux, près de 453 seulement ont été attribués aux jeunes et la plupart ne remplit pas les conditions exigées. Le plus étonnant, encore, c'est qu'avant même l'attribution de ces locaux, les tarifs de la location mensuelle, auraient tendance à s'élever…
Des locaux transformés en écurie, à Hassi Ben Okba et les dettes tracassent les jeunes de Sidi Chami
Les responsables et élus locaux dans la wilaya d'Oran, évitent d'aborder le sujet des «locaux du président», qui restent dans la plupart des communes de la wilaya, «des chantiers inachevés», et aucun des jeunes concernés ne sait où vraiment déposer son dossier pour pouvoir en bénéficier.
A l'exception de la commune de Hassi Bounif qui a, jusque-là, attribué pas moins de 20 locaux, des locaux réalisés à Ibn Rochd, dans la ville d'Oran et quelque locaux à la corniche oranaise, on apprendra que la wilaya d'Oran n'a encore programmé aucune date pour la distribution de ces locaux, pis encore, elle a trouvé de grandes difficultés à trouver des entrepreneurs, pouvant prendre en charge la réalisation de ces derniers, ceux-ci ayant refusé les tarifs proposés par la direction locale pour la réalisation de ces travaux.
Même principe à la commune de Hassi Ben Okba, où les jeunes ne cessent de revendiquer leur chance d'embauche et où les locaux en question, se verront transformer en écurie, servant à abriter des moutons qui ont été vendus, le dernier Aïd El Kebir. Rappelons que ces marchands de béliers pratiquaient leurs activités, en toute liberté, vu que les autorités locales n'avaient, en aucun cas, intervenu pour les en empêcher.
Ces locaux ont donc fini par se détériorer.
Au niveau de la commune de Sidi Chami, le principe est différent, puisque ce sont les jeunes qui ont refusé de déposer leurs dossiers afin de bénéficier des locaux réalisés à Saint Rémy qui ont profité de 30 locaux, idem pour la commune de Sidi Chami et 40 pour Haï El Nedjma, vu leurs craintes du fait qu'ils soient, plus tard, chargés de dettes, dans le cas où ils accepteraient ces fameux locaux. Les conditions leur ayant été posées, étaient celles d'avoir recours au crédit bancaire pour se procurer les équipements de travail.
«Nous sommes, à l'origine, de jeunes chômeurs n'ayant même pas de quoi se payer des cigarettes, alors comment voulez-vous qu'on emprunte pour entamer une activité, non garantie, dans des locaux qui risquent d'être saccagés en l'absence de toute surveillance», diront-ils.
Les locaux de Hassi Mafsoukh, ressemblent plutôt à des toilettes, alors qu'ils sont un refuge pour les délinquants à El Chehaïria
De nombreuses interrogations ont entouré la réalisation des locaux dits du «président», et notamment, concernant les endroits choisis par les autorités pour la réalisation de ces derniers. On apprendra que certains locaux ont été construits dans les périphéries de la commune alors que d'autres à des endroits isolés, tel que près du stade et même près d'«El Chaâba», ce qui implique que ces locaux se trouvent dans des zones ne pouvant accueillir des activités commerciales. Le plus étonnant pour les citoyens, ce sont tous ces locaux commerciaux, en cours de réalisation à l'un des endroits les plus dangereux, près d'un virage et au confluent d'un Oued… et la surprise est plus intense lorsque «les autorités insistent sur la réalisation de ces 100 locaux dans des communes isolées et surtout quand le nombre de jeunes demandeurs est inférieur à celui des locaux. Leur réalisation pose aussi problème, vu qu'ils sont réalisés sur une même ligne et que ceci fait penser à des toilettes. Le rythme de la réalisation est d'une lenteur assez considérable». D'autre part, dix locaux, dans le cadre toujours de ce programme présidentiel, qui sont prêts et n'ont pas encore été distribués, et ce, en dépit de l'achèvement des travaux, sont devenus des gîtes pour les délinquants, se permettant ainsi d'exploiter, en toute impunité, les biens de l'état. Des sources responsables, relevant de la commune de Aïn El Bya, nous apprendront que «la cause du retard de l'attribution de ces locaux est que les jeunes n'ont pas déposé de dossiers au niveau de la commission de wilaya», puis ajouteront que «les jeunes qui désirent bénéficier de locaux commerciaux, doivent fournir un dossier comportant certains documents, dont le certificat d'aptitude professionnelle, CAP, qui reste le document le plus important dans ce dossier».
Dans le même contexte, Abdelkader, un jeune diplômé dans le domaine de la coiffure affirmera: «Nous n'avons pas entendu parler de ce projet, qu'une fois les travaux finis, je croyais d'ailleurs qu'il s'agissait d'un marché couvert. Et après m'être renseigné, j'étais vraiment surpris d'apprendre qu'il fallait avoir un CAP, de plus, j'ignore totalement d'où est ce que je pourrais l'avoir. Ajouter à cela que je ne peux pas me permettre de louer un local commercial chez le privé. J'ai déposé quand même mon dossier et quant au CAP, j'ai appris qu'il fallait fournir un dossier à l'agence du soutien à l'emploi, ce qui m'a poussé à renoncer à l'idée.»
«Il y a aussi les locaux qui se trouvent près du CEM Boukhari Boukhari, transformés par de jeunes délinquants en endroits destinés aux soirées nocturnes et qui leur permettent de consommer de l'alcool. Ceci appelle donc à une intervention immédiate de la part des autorités, pour mettre fin à ce problème», implorent les citoyens de la région, qui demandent aux autorités de «désigner un surveillant pour ces locaux, dans l'attente de les distribuer».
Des locaux squattés par des familles à Misserghine et des projets suspendus à Bir El Djir
Les citoyens de la cité Rabah, dans la commune de Misserghine, se sont beaucoup interrogés sur le sort de l'opération de distribution des locaux destinés aux jeunes au chômage, aux professionnels et artisans, quant au grand retard mis dans la distribution. Belhadj, un jeune artisan en chômage témoignera: «J'attends, depuis quatre ans, de bénéficier d'un local commercial, pour pouvoir exercer mon métier de couturier, mais, à ce jour, les locaux n'ont toujours pas été distribués.» Puis il ajoutera: «Nous attendions avec impatience, la fin des travaux de réalisation des 10 locaux commerciaux, mais nous étions surpris de voir l'entrepreneur abandonner le projet, sans pour autant qu'il soit terminé. Ceci laissera libre champ à certaines familles qui profiteront de cet état de fait et squatteront ces locaux. Ce qui nous a mis dans une grande colère.»
La commune de Bir El Djir rencontre, elle, un problème d'un autre genre, celui de locaux distribués depuis plus d'une année, sans qu'ils soient dotés d'infrastructures nécessaires, telles l'eau et l'électricité, ce qui sera confirmé par un cadre de l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes, ANSEJ, et a causé un grand désagrément aux bénéficiaires. Ce responsable indiquera que «la commission wilayale, chargée de la distribution de ces locaux, les a distribués aux professionnels et aux artisans, sans eau et sans électricité. Les bénéficiaires se sont d'abord plaints du retard mis dans la distribution des locaux mais en voyant leur état, ils ont carrément refusé de commencer leurs activités.
Il en a résulté leur fermeture, dans l'attente d'être équipés». Notre interlocuteur ajoutera également que «le responsable de cet état de fait, est la commune, chargée des travaux, vu que ces locaux sont partie prenante de la commune qui sera la seule à profiter des gains de ces derniers». Un jeune bénéficiaire de 30 ans, artisan en menuiserie affirmera: «J'étais parmi les premiers à déposer le dossier nécessaire à l'acquisition d'un local et j'ai dû supporter tous les caprices de la bureaucratie, puis j'ai attendu avec impatience, pour qu'on me remette, à la fin, un local dépourvu d'électricité. Ceci m'obligera à le refuser, du moment qu'en menuiserie, l'électricité est très demandée. Pourtant, j'ai bénéficié d'un prêt pour financer mon projet… la suite, j'ignore…»
Les bénéficiaires des locaux de l'agence nationale de gestion du microcrédit, ANGEM, ont également rencontré le même problème et ont refusé d'exploiter ces locaux, qu'à une et seule condition, celle de les équiper de toutes les infrastructures nécessaires. Ils restent finalement face à un avenir inconnu…
Quant aux déclarations de la commune, le maire indiquera que «près de 70 locaux commerciaux ont été distribués, dont 20 aux jeunes de la cité Khémisti, depuis six mois, et le reste a été distribué l'année dernière.»
Concernant l'absence des infrastructures dans les locaux, le président de la commune avancera: «J'ai envoyé plusieurs correspondances aux parties chargées du projet, pour alimenter ces locaux en eau et en électricité, mais auxquelles il n'a été répondu que dernièrement, promettant ainsi de régler le problème, prochainement.» Notre interlocuteur n'ajoutera pas plus de précision, vu ses engagements professionnels.
Une augmentation annuelle dans leurs tarifs de location, bien avant que «les locaux du président», ne soient distribués.
Les premiers bénéficiaires du projet du président de la République, destiné aux jeunes chômeurs, dans le cadre du projet dit, «100 locaux pour chaque commune», ont été étonnés par l'application de nouvelles procédures dans les contrats de bénéfice, semant ainsi un doute chez eux, vu que ces procédures sont relatives à la durée de l'acte et au tarif de la location.
«Les autorités concernées ont, en premier lieu, arrêté le prix de la location à des prix symboliques et l'ont fixé à 560 DA mensuellement, prenant en compte les moyens réduits, dont disposent les chômeurs. Ceci soulagera les bénéficiaires un moment, vu que ceux-ci allaient être bien déçus, lors de la signature des contrats devant les notaires, quand ils apprendront que les tarifs de location fixés, concernaient uniquement la première année du bénéfice et que la durée du contrat, fixée à 10 ans, était renouvelable, en fonction du comportement du bénéficiaire, durant son occupation du local.»
Selon le contrat, présenté par les communes aux premiers bénéficiaires, les tarifs de la location mensuelle connaitront, chaque année, une augmentation de 10%. Ceci veut dire que la location se fera, lors de la première année, à 560 DA, mais ce dernier sera en augmentation constante.
De nombreux bénéficiaires ont donc exprimé leur inquiétude quant à ces procédures «surprenantes», trouvées dans les contrats qu'ils sont contraints de signer avec les autorités locales, surtout concernant la durée du contrat. Ils pensent que cela représenterait, pour eux, une nouvelle source de problèmes.
Une source responsable, relevant de la direction des activités sociales, et qui refusera de dévoiler son identité, affirmera que le gouvernement est sur le point d'établir un nouveau décret, modifiant l'ancien sur lequel ces contrats ont été basés et que les communes, ayant distribué les locaux commerciaux réalisés, avaient appliqué. La première formule porte le tarif de la location à 480 DA, pour les locaux qui se trouvent dans les regroupements semi-urbains et ruraux, et à 580 DA, pour les locaux situés dans les plus grands regroupements urbains. Cependant, ceci , n'exclura, en aucun cas, l'augmentation annuelle de 10%.
En parallèle, le coordinateur, chargé de l'opération au niveau des trois agences d'emploi, à l'ANSEJ, avancera que l'état d'avancement du projet des 100 locaux commerciaux, est à 58%, et plus de 435 locaux, parmi les 2.600 prévus, ont été réalisés, en date de janvier 2009.
Ce qui permettra de soutenir l'industrie artisanale et de créer plus de 10.000 postes d'emploi spécialisés, au niveau des différentes communes de la wilaya.»
«La gestion des locaux est à la charge des communes, selon un accord entre le directeur des domaines publiques de chaque secteur et le président de l'APC concerné. Un contrat de location sera ensuite établi entre le président de la commune et le bénéficiaire, pour une durée de trois ans, renouvelable. Le décret offre au bénéficiaire la possibilité de choisir la formule de location-vente, dans un délai qu'il juge convenable. Cette opération lui permet aussi de bénéficier d'une diminution dans le tarif de la location, déduit de celui de la cession. La durée de la location-vente peut aller jusqu'à 10 ans, à dater du jour de la signature du contrat. Le prix de la cession de ces nouveaux locaux sera fixé en fonction de celui de la location, en ajoutant, bien sûr, les 10%.
La liste des bénéficiaires sera ensuite publiée au niveau de la commune concernée et au cas où la demande est rejetée, les concernés auront droit à un recours, dans un délai ne dépassant pas les 15 jours, à partir de la date de la publication des listes. Et ce sera à la commission de wilaya d'étudier ce recours dans un délai de 21 jours, à compter de la date du dépôt.
Les demandeurs doivent également payer une première tranche, d'une valeur de 5% au moins du prix global du local.


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