Une bonne partie des locaux professionnels attribués aux jeunes chômeurs dans les 26 commues de la wilaya d'Oran, dans le cadre de la mise en œuvre du programme du président de la République, n'a pas été exploitée à ce jour. Cinq ans après leur réalisation, ces locaux destinés à l'usage commercial sont abandonnés et livrés aux dealers, aux vols et aux actes de vandalisme. Que ce soit à l'USTO, à Hassi Mefssoukh, à Yaghmoracen, à Hassi Ameur ou à Fellaoucen, le constat est le même. Des structures inexploitées et qui ne cessent de se dégrader. Ceci intervient alors que des tonnes de dossiers de demandes d'octroi de ces locaux sont en souffrance au niveau des communes et des commissions de wilaya chargées de leur examen. K. Rafik, l'un des postulants à l'octroi de ces locaux, dira : «J'ai déposé mon dossier au niveau de l'ansej afin de bénéficier d'un crédit financier pour ouvrir un restaurant, et ma demande a été acceptée, malheureusement, en l'absence d'un local pour la réalisation de ce projet, le crédit bancaire ne pourra pas être libéré». De son côté, la dénommée Amel affirme que son dossier portant ouverture d'un salon de coiffure a également été validé par la commission ad hoc, mais elle n'a pas bénéficié encore d'un local. Ce qui l'amène à s'interroger : «Quelle est l'utilité de l'acceptation d'attribution d'un crédit, dans le cadre de l'ansej, si nous ne disposons pas d'un local pour réaliser notre projet. Je me suis vue dans l'obligation de m'endetter auprès de mes proches pour pouvoir ouvrir mon salon de coiffure». Il y a lieu de souligner que le wali d'Oran avait expliqué, à maintes reprises, que ces locaux sont destinés aux chômeurs titulaires d'un métier professionnel ou artisanal. Du coup, ces critères d'attribution doivent être respectés et ceci rend la distribution de ces locaux difficile. La vocation de ces locaux, du professionnel au commercial, ne peut être changée qu'après un accord officiel du ministère de tutelle. Le wali a fait savoir, qu'actuellement, la wilaya recense un nombre de 1.800 locaux non encore distribués alors que 2.600 locaux ont déjà été attribués. Sur un autre registre, il y a lieu de souligner que même les locaux attribués dans certaines communes souffrent d'une dégradation. L'un des bénéficiaires de ces structures dira à ce sujet :«Nous ne pouvons pas lancer nos activités commerciales dont la nature dépend de la disponibilité de l'électricité. Nous sollicitons l'intervention des services de la commune, auprès de leurs homologues compétents, pour prendre en charge ce problème afin que nous puissions lancer nos activités. Et en l'absence de gardiennage, ces locaux inoccupés sont exposés à toutes sortes d'actes de vandalisme».