La construction des patrouilleurs commandés au groupe français Ocea par la marine algérienne se poursuit à un rythme soutenu, selon le site Mer et Marine. A Saint-Nazaire, l'Achernar et le Kaus Australe ont été mis à flots en juillet et août derniers, alors que la coque du «Fomalhaut (372) se trouve en atelier. Six des 21 patrouilleurs commandés par l'Algérie, numérotés de 334 à 339, Deneb, Mizar, Alkaid, Mirfar, Alnair et Achernar ont déjà été livrés. Dans l'usine de Fontenay-le-Comte où sont réalisées les coques et les superstructures en aluminium, Ocea s'attaquerait désormais au Markab et à l'Etoile Polaire. Ce dernier bateau serait un modèle «VIP», plus grand et doté d'aménagements pour recevoir une autorité. Onzième de la série, l'Etoile Polaire marquera l'arrivée du programme à mi-parcours. On notera que ces patrouilleurs sont livrés avec leur armement, contrairement à la série réalisée par Ocea pour le Koweït. Longues de 30 mètres, les unités algériennes sont dotées d'un canon 30 mm. Récemment, l'Algérie a commandé auprès de l'Italie 6 frégates. L'Algérie recevra en 2011 des bâtiments de guerre modernes équipés de missiles anti-sous-marins américains, à la suite de la signature avec l'Italie d'un contrat de 4 milliards €. Le contrat remplace un accord similaire conclu avec la France que l'Algérie a décidé d'annuler à cause des négociations entre Paris et Rabat pour vendre des frégates FREMM. Une source algérienne avait indiqué à Asharq Al-Awsat qu'une délégation de haut niveau du ministère algérien de la Défense, conduite par le général Ahmed Senhadji, s'est rendue le mois dernier en Italie pour inspecter le chantier naval où seront construites les 6 frégates que l'Algérie a demandées à la fin de l'année dernière après avoir annulé un accord similaire avec la France. La raison est un accord que Paris a passé avec Rabat pour lui vendre les mêmes frégates. La délégation a inspecté le chantier naval de Pise où les frégates FREMM italiennes sont construites et a discuté avec des responsables du groupe Fincantieri. La source a précisé que la vente des frégates de construction italienne était subordonnée à l'accord du Sénat américain, puisqu'elles sont équipées de matériels américains. L'accord avec l'Italie mettrait fin aux négociations avec la France pour l'achat de frégates FREMM. Côté français, on semble encore croire que les jeux ne sont pas faits. Le site français Mer et Marin affirme avoir pris contact avec le constructeur italien, Ficantieri, lequel a affirmé au sujet des révélations du journal Asharq Al-Awsat : «Nous pouvons vous assurer qu'il n'y a rien de vrai là-dedans». Problème : on n'arrive pas à deviner ce qui est démenti dans l'article : Est-ce la réalité du contrat ou le fait qu'une délégation du ministère de la Défense ait visité les ateliers de fabrication des frégates de Ficantieri. En tout cas, Mer et Marine affirme que les Français ne considèrent pas que le marché soit perdu. Du côté français, les équipes continueraient de travailler sur le projet de renouvellement des frégates algériennes.