Contrairement aux déclarations du ministre de l'Education qui avait annoncé, à la veille de la rentrée scolaire, une moyenne de 27 à 30 élèves par classe, en se basant sur des prévisions démenties par la réalité du terrain, la daïra de Remchi se distingue par un fort d'occupation dans ses écoles primaires. A chaque rentrée scolaire, on annonce çà et là que celle-ci s'est effectuée dans de bonnes conditions et que «tous les moyens ont été mis en place pour l'assurer». En tous cas pour Remchi, si le chef de la daïra nous a annoncé que l'ensemble des écoles primaires de sa circonscription ont été touchées par des travaux de réhabilitation, d'aménagement voire d'embellissement, ayant nécessité l'engagement d'une enveloppe globale de 1,5 milliard de cts, il n'en demeure pas moins vrai, que plusieurs de ces écoles exigent, dès maintenant, des extensions pour réduire un tant soit peu le taux d'occupation de leurs classes. Tout le monde sait que le meilleur enseignant du monde ne peut dispenser son savoir dans une classe aux effectifs pléthoriques. Dans ces conditions, l'apprenant ne retiendra pas grand-chose dans un environnement aussi pesant et comportant pas mal d'éléments perturbateurs voire démotivants. C'est du moins la préoccupation majeure de plusieurs directeurs veillant aux destinées des établissements scolaires, implantés dans la périphérie de Remchi, parmi eux l'école primaire de Ouled El-Khaoune. En effet, ces écoles en sont réduites à fonctionner en double vacation, pour les unes ou avec plus de 40 élèves par classe pour les autres. Mieux encore, à Aïn Youcef, commune distante de 10km du chef-lieu de la daïra de Remchi, une école primaire de 8 classes seulement fonctionne en double vacation, sauf dans celles de la 5ème AP et pour cause: l'examen d'entrée en 1ère AM sanctionnant les études primaires est au bout de la lorgnette. Par ailleurs, une autre école située dans la même localité, tourne avec des classes surchargées, dont certaines tables sont partagées entre trois élèves, le même phénomène étant constaté dans d'autres communes limitrophes. «Et dire que le ministre de l'Education lançait à qui voulait l'entendre à la veille de la rentrée, que le nombre d'élèves ne saurait dépasser la fourchette des 27 à 30 élèves par classe. Pourtant, certains de mes collègues se retrouvent à gérer des classes de plus de 40 élèves», nous a déclaré un enseignant, pour qui «la promiscuité fait craindre le pire, en cas de maladie transmissible», en faisant allusion à la grippe A (H1N1), dont le spectre ne cesse d'étendre ses ailes à travers le monde.