Maintenant qu'un responsable est désigné à la tête de l'EPIC, chargée de la gestion des deux (2) CET implantés respectivement à Sidi-Safi et à Sidi Ben Adda, les plus optimistes, parmi eux le directeur de l'Environnement de la wilaya de Aïn Témouchent, M. Zegaou Med, s'attendent à leur ouverture prochaine, ce qui n'est pas l'avis de la majorité des citoyens, réfractaires aux effets d'annonce. Ces deux centres dont les projets ont été pour rappel, initiés en 2004 et lancés en 2005, ont englouti, au fil des années, quelque 25 milliards chacun. Le premier devrait traiter les déchets provenant de 3 communes relevant de la daïra de Béni-Saf et le second ceux de Aïn Témouchent, S/Ben Adda, El-Malah et Chaâbet El-Leham, leur durée de pérennité étant fixée à 20 ans. «Alors que tout le monde s'attendait à une date précise, quant à l'ouverture de ces deux centres, sachant que nos décharges communales sont arrivées à un point de non retour, s'étonne C. Boubekeur, écologiste dans l'âme, le Premier responsable du secteur de l'Environnement s'est contenté de répondre «prochainement», à cette question qui ne cesse de nous tarabuster. Vraiment, tout ce retard pour trouver un gestionnaire, ils vont un peu fort…», s'est-il insurgé. Entre-temps, durant l'été écoulé, l'APC de Aïn Témouchent avait rejeté à elle seule dans la décharge communale, une moyenne de 80 tonnes/jour de déchets. «A vrai dire, cela fait plus de deux ans, renchérit H. Laâredj, un retraité de l'enseignement, que l'on n'arrêtait pas de nous seriner que l'installation de S/Ben Adda était opérationnelle et qu'on ne savait toujours pas sous quel statut elle allait fonctionner. Le statut d'EPIC dont elle vient d'être affublée, devrait nous rassurer quant à son ouverture. Mais on ne sait jamais…» Par ailleurs, un manque de coordination flagrant est apparu entre l'APC du chef-lieu de la wilaya et le secteur de l'Environnement. C'est du moins ce qui ressort de la réponse faite par le Premier responsable du secteur, à propos d'une convention passée par l'APC de Aïn Témouchent avec une entreprise algéro-française et dont ces mêmes colonnes se sont faites l'écho au cours de ces dernières semaines: «Je n'ai jamais entendu parler de cette entreprise», a-t-il répliqué laconiquement. Abordant le sujet de l'unité de dessalement de Chatt El-Hillel et son impact sur l'environnement, M. Zegaou a voulu rassurer, en disant en substance: «Il n'y aura pas de danger pour la faune marine, car les produits chimiques utilisés dans le traitement de l'eau dessalée, sont déjà employés par l'ADE. Quant au sel résultant de l'opération de dessalement d'eau de mer, a-t-il ajouté, il retournera en mer». S'agissant de la contamination des eaux de baignade, à l'origine de plusieurs cas de suffocation hospitalisés l'été dernier, M. Zegaou dira: «Elle est due à un phénomène naturel, résultant de bactéries générées par des algues», sans plus de précisions.