De fortes précipitations accompagnées de violents orages se sont abattues brusquement, dans la nuit de lundi à mardi, sur la majeure partie des localités sudistes de la wilaya de Sidi Bel-Abbès, faisant ainsi naître les affres de la sinistrose générée par les risques d'inondations par l'Oued Mékerra. Si le pire a été évité jusqu'ici, c'est grâce à l'aménagement de canaux de dérivation réalisés dans le cadre des programmes d'urgence. Néanmoins, à Bordj Djaâfar (commune de Sidi Ali Benyoub), ces pluies diluviennes ont réussi en un très court laps de temps à inonder une dizaine de maisons vers lesquelles ont déferlé les crues de l'Oued Mékerra qui, encore une fois, est sorti de son lit dans lequel maintes et maintes études, concoctées depuis des lustres, se sont évertuées à le maintenir. Selon le P/APC de Sidi Ali Benyoub, «les familles qui occupaient les lieux l'ont échappé belle, grâce à la promptitude de l'intervention des agents communaux aidés par les sapeurs-pompiers et surtout par le grand élan de solidarité dont s'est montré prodigue la population riveraine, en majorité des jeunes accourus au secours de ces sinistrés». Plus au sud, à Mérine, la population locale a cru au «jugement dernier». «A l'issue de 40 minutes ininterrompues de pluies torrentielles, les eaux en furie ont tout emporté sur leur passage: sable, pierraille, gravats et autres matériaux de construction utilisés dans la réhabilitation d'un millier d'habitations précaires, financée en partie par les aides de l'Etat. Tout s'est retrouvé à plusieurs dizaines de mètres en aval et bien malin sera celui qui réussira à se retrouver dans tout ce fatras», dira B. Mohamed. Là encore, la plupart des habitants affirment avoir échappé à une mort certaine, «grâce aux derniers travaux de protection menés contre les inondations». «Ces travaux, consistant à réaliser un canal de dérivation de plusieurs centaines de mètres linéaires et de 4 à 5 mètres de profondeur, se sont avérés d'un apport considérable à la préservation de l'environnement de la ville de Mérine», dira M. Amar, un spécialiste du domaine.