Récemment, les services de police des frontières maritimes de Ghazaouet ont arrêté deux jeunes en possession de faux documents de voyage, en l'occurrence un passeport français falsifié et une carte d'identité nationale contrefaite en plus d'un faux passeport belge. Devant l'ampleur du phénomène de la falsification des documents officiels, les gérants des cybercafés ont reçu récemment des instructions émanant des services de sécurité et selon lesquelles ils ne sont plus autorisés à scanner des documents, et ce, pour éviter tout usage frauduleux. À cet effet, les gérants des cybercafés ont décidé de supprimer ce service très demandé par les citoyens au niveau de leurs espaces. Un propriétaire d'un cybercafé à Alger-Centre nous a expliqué hier qu'effectivement, il lui arrivait de scanner divers documents pour des clients surtout les attestations de travail, les permis de conduire, les diplômes contre la somme allant de 200 DA jusqu'à 600 DA pour l'envoyer par mail ou l'imprimer. Avant d'ajouter que dernièrement “on a été instruit par des agents de la Police judiciaire à refuser et supprimer totalement ce genre de service”. Un autre gérant d'un cyber sis à El-Biar nous a affirmé de son côté que “les policiers m'ont expliqué que je risquais même des poursuites judiciaires au cas où le document falsifié aurait été scanné dans mon cyber”. Un responsable de la police nous a précisé que cette décision est une mesure préventive contre toute forme de falsification. En revanche, il affirme ne pas accuser “les cybercafés qui généralement travaillent pour le bien du citoyen mais c'est une mesure préventive même pour eux car c'est difficile de contrôler un document à scanner”. D'ailleurs, la plupart des affaires de faux, traitées par les services de sécurité, ont démontré que les faussaires utilisaient le scanner comme moyen pour falsifier leurs documents. Plusieurs réseaux criminels démantelés étaient dotés d'équipements sophistiqués pour modifier des documents. “Nos enquêteurs ont saisi dans plusieurs affaires des documents falsifiés par scanner comme des visas, des diplômes, certificats de scolarité, cartes grises”, ajoute notre interlocuteur. Récemment, les services de police des frontières maritimes de Ghazaouet ont arrêté deux jeunes en possession de faux documents de voyage, en l'occurrence un passeport français falsifié et une carte d'identité nationale contrefaite en plus d'un faux passeport belge. C'est le cachet d'accès en Algérie via le port d'Oran scanné qui a permis aux policiers d'arrêter les suspects. Les services de police sont dotés actuellement de détecteurs de faux documents. Ce qui a permis d'ailleurs de nombreuses arrestations de terroristes et de personnes recherchées.