Pour marquer la reconnaissance des autorités à l'égard de toutes les formations artistiques qui œuvrent au niveau local à la promotion de l'art et de la culture en général et de la musique andalouse en particulier, la direction de la culture de la wilaya de Sidi Bel-Abbès a honoré les membres de l'association de musique andalouse El-Andaloussia au cours d'une sympathique cérémonie organisée, en fin de semaine écoulée, à la maison de la culture ‘Kateb Yacine' de Sidi Bel-Abbès. Entre autres concerts et festivals enregistrés cette année à son actif, il faut rappeler que lors du mois sacré, l'association El-Andaloussia a pris l'initiative d'organiser conjointement avec la commission culturelle de l'APC de Sidi Bel-Abbès un festival de musique andalouse qui a vu la participation de plusieurs artistes professionnels (Hadj Tahar Fergani, Nasreddine Chaouli, Beija Rahal…) et de grandes formations de musique andalouse venues de différentes villes du territoire national (Oran, Tlemcen, Nedroma, Alger, Constantine, Sidi Bel-Abbès) et de l'étranger à l'image de l'association ‘Alhan El Andalous' de Paris. Interrogé par un confrère sur le parcours artistique de l'association, le chef d'orchestre, Fawzi Belkhodja, qui souligné que la création de l'association en décembre 1992 répond au souci «d'enrichir le paysage artistique local et contribuer à la promotion et la vulgarisation de l'andalou, un genre musical ancestral». M. Belkhodja devait ensuite préciser qu'El-Andaloussia a participé à de «nombreux festivals nationaux organisés dans diverses wilayas du pays», citant entre autres «Blida, Tlemcen, Alger et Constantine». Il y a lieu de noter aussi que l'association en question dispose désormais d'un espace de formation de jeunes talents. Elle s'est dotée, en effet, d'une école d'initiation et de formation et «dont l'encadrement est assuré par des professeurs de musique rompus au genre arabo-andalou». Le chef d'orchestre d'El-Andaloussia devait aussi mettre l'accent, dans un entretien accordé à un confrère, sur un manque de moyens, ce qui n'empêche nullement les formateurs à redoubler d'efforts en s'attachant à inculquer aux jeunes les éléments de base de la musique andalouse. «L'association fait face à un besoin pressant en instruments et accessoires de musique pour la formation des jeunes», avait tenu à dire M. Belkhodja qui estimera que «les potentialités artistiques, tous genres confondus, existent» et qu'il ne suffit plus que de «les encourager à donner la pleine mesure de leurs talents et leurs capacités». El-Andaloussia le prouve…