Le risque de contamination et de transmission des MTH n'est pas à écarter. Plusieurs citoyens de la cité Baral-Salah et Dallas II ont contacté notre correspondant pour attirer l'attention des services de l'Algérienne des eaux sur la qualité douteuse de l'eau desservie aux foyers, ces derniers jours. En effet, rien qu'hier, les robinets ont laissé échapper une eau trouble à l'aspect répugnant, dont l'odeur et la couleur donnent la nausée. L'exemple le plus frappant c'est la cité Rebahi-Nouar du côté du centre de formation professionnelle. Comment admettre la présence d'égouts à ciel ouvert tout près d'une conduite d'AEP qui présente mille fuites avec des rejets pestilentiels sans aucune réaction des services des eaux? Il faut le dire, la menace est réelle et le risque de contamination et de transmission des MTH n'est pas à écarter à Souk-Ahras ville. Cela fait des lustres que les citoyens attendent une intervention énergique de la part des services concernés, pour mettre un terme à cette pollution d'un autre siècle. Pourtant, ce phénomène touche l'hygiène et la santé des citoyens. Le laxisme des services concernés laisse perplexe car chacun renvoie la balle à l'autre, laissant le citoyen seul face à cette menace sur sa santé. Le même constat au quartier populeux de Mezghiche au chef-lieu de la wilaya où les derniers travaux d'aménagement ont sérieusement endommagé une conduite d'eaux usées, causant le mélange de l'eau potable avec le réseau d'égouts, ce qui a causé, il y a de cela deux semaines, une intoxication qui a nécessité l'hospitalisation de deux familles. En cette période d'été, les habitants souffrent le martyre. Les analyses bactériennes de l'eau de la cité Mezghiche par le laboratoire d'hygiène ont justifié qu'il s'agissait d'une eau impropre. Devant cette situation, tout le monde a une idée, mais la clochardisation des cités, quant à elle, prend de l'ampleur. Enfin, la mise en place d'un dispositif cohérent et fiable visant la protection contre la pollution de l'eau semble aujourd'hui plus que nécessaire, sachant que de nombreuses familles dans des cités dortoirs n'accèdent pas à une eau propre. L'urgence d'une prise en charge n'est plus à démontrer car les risques sanitaires liés à la pollution de l'eau sont certains et il est patent que cette situation engage d'autres parties que l'ADE, à savoir l'APC pour la voie publique quand il y a problème avec des conduites d'eaux usées. Ne dit-on pas il vaut mieux prévenir que guérir?