Le cadavre du sanglier trouvé, avant-hier, à proximité du CEM Larbi Ben M'Hidi, à Sidi El Houari, dans un état de décomposition avancé, a semé une panique générale ainsi qu'une colère chez les habitants du quartier et surtout chez les parents d'élèves de l'école primaire, Hassan Ibn El Haytam. La charogne de la bête, après avoir été dévorée par des chiens errants, était restée plus de quatre jours, abandonnée sur le trottoir et à la vue de tout le monde, sans pour autant que cela ne suscite l'intervention des services de santé, pour évacuer cette charogne qui avait commencé déjà à se décomposer et dégager ainsi des odeurs très répugnantes, selon les déclarations des citoyens. Dans ce même contexte, Fatima, une infirmière dans une clinique d'accouchement, se désolera de l'état déplorable dans lequel se trouvent les quartiers d'El Bahia, témoignera: «Cet endroit est devenu tel un théâtre, attirant la curiosité des passants ainsi que celle des écoliers qui tournent autour de l'animal, sans se soucier des dangers sanitaires qui les menacent.» Puis elle ajoutera: «Nous sommes obligés de travailler avec les fenêtres fermées, pour empêcher ainsi les mauvaises odeurs et les insectes nuisibles de pénétrer à l'intérieur des pavillons. Vous devinez donc facilement les désagréments que cela puisse nous causer, surtout en cette période de fortes chaleurs.» Un autre citoyen, exprimera son inquiétude vis-à-vis de la situation et dira: «La situation ne se limite pas au cadavre seulement, mais il ne faut pas oublier aussi que des chiens errants ont été en contact direct avec la bête, les citoyens et surtout les enfants. Il est utile de savoir que ce quartier est devenu un gîte pour toute sorte de bêtes sauvages. En dévorant ce sanglier, les chiens se sont donc exposés à des maladies dangereuses, telles que la rage ou la peste, et qui pourraient l'être tout aussi bien pour les citoyens». Il affirmera également que «ce quartier est déjà envahi par les ordures ménagères, ce qui attire déjà les bêtes. Cette situation est surtout due à la négligence et l'absence de campagnes de lutte contre tous ces animaux errants et sauvages.»