Une centaine de parents d'élèves, tout frémissants de colère et d'indignation, se sont présentés hier devant la direction de l'éducation. Ces derniers ne veulent plus que leurs enfants fréquentent cette année le lycée Djebsa, entre 3 à 4 km de la ville de Sour El Ghozlane. Habitants des 500, 750 logements des cités Mansouri et Haye Thoum, à Sour El Ghozlane, ils ne comprennent pas que leurs enfants passent près des CEM Larbi Ben M'hidi et Benou Abdelmalek, d'où on les a transférés, pour aller fréquenter un établissement « sans eau et sans électricité, et situé de surcroît hors de la ville ». En outre, ils mettent en garde contre les dangers représentés par une retenue collinaire, construite près de cet établissement. Abdelkader, Kaci, Mustapha, Brahim et d'autres encore brandissent la menace d'une année blanche pour leurs enfants si ces derniers ne retrouvent pas leurs places dans les CEM qu'ils fréquentaient avant leur transfert vers ce collège éloigné. « Ma fille a subi une opération délicate à la tête. Les longues marches lui sont interdites. Je préfère qu'elle reste à la maison plutôt que de la voir s'exposer au risque de retomber malade », fait l'un d'eux. Le problème d'éloignement pour les élèves de ce collège ayant déjà été posé en juin dernier au responsable du secteur de l'éducation par une délégation de parents d'élèves, le directeur aurait fait la promesse de trouver une solution pour les élèves habitant loin. Contacté par téléphone l'après-midi, le directeur de l'éducation reconnaît que la situation du CEM incriminé par les parents d'élèves n'est pas convenable pour beaucoup d'élèves et que de ce fait, il a donné des instructions aux responsables des deux autres CEM pour qu'ils accueillent dans leurs établissements les élèves habitant tout près d'eux.