Les dernières chutes de pluie qui se sont abattues sur Oran ont levé le voile sur le danger qui menace certaines localités, après que celles-ci ont presque toutes été envahies par les flots, tout comme les années précédentes. Ce scénario qui commence à être presque annuel, commence à inquiéter les citoyens quant au danger que représentent les inondations, et ce, en l'absence de toute intervention de la part des autorités habilitées à prendre en charge une éventuelle catastrophe. Z. Amel, habitant la région de Sidi Chami témoignera: «Nous avons vécu de grands moments de panique, lors de ces dernières pluies. Nos bâtisses avaient été complètement inondées pas les eaux pluviales et nous avons constamment peur de revoir cette catastrophe se reproduire.» R. Abed, lui, déclarera de son côté: «J'ai dû empêcher mes enfants d'aller en classe, après ces dernières pluies, devenues d'ailleurs un vrai cauchemar pour nous. Nous nous demandons bien pourquoi les autorités restent, à ce jour, immobiles.» Quant à Ben Omar, il préviendra que «si jamais les autorités n'interviennent pas en temps voulu, les habitants d'Es-Sénia risquent de se trouver face à un vrai danger, à cause des inondations.» Par ailleurs, des sources relevant de la direction de l'irrigation dévoileront: «Le projet de la protection des régions basses, des dangers des inondations est encore irréalisable. Il était programmé en 2007, mais n'a pas pu être réalisé, faute de moyens. Il devait, en principe, être financé par le ministère habilité.» Puis il ajoutera qu'«il y a six communes concernées par ce projet, à savoir Arzew, Oued Tlélat, Sidi Chami, Benfréha, Es-sénia et Aïn El Türck, considérées comme des régions basses et qui ont toujours été exposées à des inondations.» Concernant les projets en question, notre source indiquera que «l'opération consiste en la construction et la réalisation de pavillons ou de barrières pour le stockage des eaux pluviales, afin de protéger les routes et les infrastructures de toute submersion d'un côté, et d'exploiter ces eaux pour l'irrigation de l'agriculture au lieu de les laisser partir en vain, dans la mer, ou dans les égouts. Dans le cas où ces eaux ne trouvent pas où aller, elles causeront sûrement des dégâts matériels considérables, et c'est justement, ce qui inquiète les nombreux citoyens, surtout ceux habitant les vieilles maisons et qui risquent l'effondrement. Sont menacés également ceux qui habitent les caves». L'étude technique de ces projets s'est achevée depuis l'année dernière, mais reste toujours inappliqué. Mokhtaria B.