«Enfin, je me suis réveillée du terrible cauchemar que j'ai vécu durant un mois, mais je n'ai pas encore vu les résultats de l'opération, n'empêche que je me sens très bien, après ma sortie du bloc opératoire du service neurochirurgical.» Ce sont les premières déclarations de la jeune Lahor Fatima à notre journal, quelques minutes seulement après sa sortie du bloc opératoire, et ce, malgré les douleurs aiguës dont elle souffrait, suite à la perte de son avant-bras droit. Après une attente qui a duré quatre semaines au service de la neurochirurgie et un va-et-vient entre les différents services du CHU d'Oran, le professeur Khaznadhar est donc intervenu et a sauvé ce qui restait de la réputation de l'hôpital, en prenant en charge la jeune fille et en l'opérant, hier, au niveau du service de l'ortho-chirurgie, à Fellaoucène. Hier, aux alentours de 8h30 du matin, Fatima Lahor a été transférée au bloc opératoire de l'ortho-chirurgie afin de se faire amputer l'avant-bras droit. L'opération qui a duré 3 heures, est venue après que le Pr. Khaznadhar a promis à l'administration du CHU, de prendre totalement en charge le cas de cette patiente, c'est-à-dire de l'opération au suivi médical ainsi que le traitement et l'a confirmé en disant: «La patiente ne quittera mon service qu'une fois guérie.» La mère de la patiente déclarera: «Je remercie d'abord Dieu, ensuite le Pr. Khaznadhar qui a sauvé ma fille de ce cercle vicieux dans lequel elle a été mise par certains médecins et responsables, et ce, en dépit des interpellations que nous avons adressées aux autorités habilitées de la wilaya. Ces dernières n'ont même pas pris la peine de venir rendre visite à ma fille. Contrairement à cela, nous avons vu des citoyens venir de partout, même de l'Est, pour la voir. Cette négligence de la part des responsables a conduit à la détérioration de l'état psychologique de ma fille, l'entraînant à faire des crises dépressives que je ne pouvais contrôler, si ce n'est l'intervention de la psychologue, qui, elle aussi, m'a beaucoup aidée.». «Cette intervention est une aubaine pour ma fille, vu qu'elle vient d'être sauvée, après avoir été victime d'une négligence dont elle a souffert depuis des semaines à l'hôpital», ajoutera la maman. «Après le report continu, toujours selon la mère, de la date de l'opération, les services de la chirurgie spécialisée refuseront la prise en charge de ma fille et celle-ci se verra rejetée d'un service à l'autre.» L'affaire ne prendra de l'ampleur que dans les médias locaux et finira par arriver donc aux oreilles du premier responsable du secteur de la santé dans le pays. Ce dernier a invité, la semaine dernière, les responsables de l'hôpital à s'expliquer. La famille de la victime a déclaré qu'elle allait traduire l'affaire devant la justice, pour désigner les responsables et sanctionner d'une manière légale, le vrai fautif dans cet incident, qui, selon les propos des responsables, est le premier accident du genre dans cet hôpital, tout en précisant qu'ils prendront les mesures nécessaires. Selon les informations recueillies au service de neurochirurgie, l'infirmière ayant causé cet incident, a été suspendue, sauf qu'il n'y a aucun document officiel, le prouvant.