Pour la première fois dans l'histoire de l'enseignement supérieur, les cités universitaires seront dotées de psychologues résidents, a affirmé la directrice des services universitaires. Cette initiative se veut d'être un premier pas vers la prise en charge des problèmes inhérents à la violence dans les milieux universitaires. Ce phénomène s'est beaucoup propagé ces dernières années et tend à prendre de l'ampleur. L'autre nouveauté introduite, cette année, est la mise en place de deux nouveaux comités. Le premier sera chargé de la prise en charge médicale des étudiants dans les cités universitaires, quant au deuxième, il se verra investi de la mission du contrôle de la restauration. «L'installation de psychologues dans les cités universitaires sera en mesure de régler un tant soi peu des problèmes socio-pédagogiques auxquels sont confrontés les étudiants, durant leur cursus universitaire. Cette nouvelle initiative sera appliquée dans la totalité des résidences universitaires qui accueillent, cette année, plus de 1.771 nouveaux résidents. A souligner que les résidences universitaires dans la wilaya d'Oran ont été dotées, cette année, d'une capacité d'accueil atteignant les 12.370 lits», fera savoir notre interlocutrice. Interrogée sur les efforts engagés par la tutelle en vue d'améliorer le séjour des étudiants à l'intérieur des résidences universitaires, elle dira: «Nous avons désigné une vingtaine de personnes qui forment désormais une équipe médicale. Ceux-ci ont bénéficié de cycles de formation intensifiés dans le domaine. Leur tâche principale sera de coordonner les actions entreprises par les différentes instances intervenant dans le contrôle et le suivi médical.» Il n'est pas inutile de rappeler que les organisations estudiantines s'étaient montrées très préoccupées de la dégradation de la restauration dans les cités universitaires, ces dernières années. «Cela fait déjà plusieurs jours que l'année universitaire est officiellement entamée, alors que les restaurants n'ont toujours pas ouvert leurs portes», diront des membres de l'union libre des étudiants, qui évoquent en outre, «la surcharge de certaines cités». Pour ce qui est des projets dont a bénéficié le secteur, la directrice des œuvres sociales et universitaires, révèlera: «Le taux d'avancement des travaux de la réalisation de la cité universitaire Belgaïd 1, a atteint les 60% et à ce jour, 1.000 lits ont déjà été livrés. Quant aux deux autres cités universitaires, Belgaïd 2 et 3, elles sont prêtes à accueillir les résidents. Je porte toutefois à votre connaissance que plusieurs résidences ont bénéficié de travaux de réaménagement dont celles des 2.000 lits et l'ETO. Les restaurants de ces résidences ont également été réaménagés.» Sur le chapitre des actions engagées, cette année, par le ministère de la tutelle, il y a lieu de souligner que le premier responsable du secteur a déclaré à l'occasion du coup d'envoi de l'année universitaire que «toutes les mesures ont été prises pour assurer le déroulement de la rentrée universitaire dans les meilleures conditions possibles.» L'année universitaire écoulée a été secouée, rappelons-le, par de nombreuses contestations observées par les étudiants qui dénonçaient l'absence de chauffage pendant la saison hivernale. Cette situation a contraint les étudiants à recourir aux bouteilles de gaz butane, ce qui sera à l'origine de plusieurs accidents.»