La prise en charge des préoccupations des étudiants universitaires semble, cette fois-ci, réelle. C'est ce qui ressort des dernières mesures engagées par le ministre de l'Enseignement supérieur, M.Amar Sakhri, lors de sa rencontre avec les directeurs coordinateurs et délégués régionaux de résidences universitaires, mercredi dernier. Ces actions comptent améliorer la qualité des prestations qu'offre le secteur aux universitaires. Des consignes qui vont jusqu'aux sanctions pour ceux qui les bafouent. En effet, Le surnombre insoutenable des résidents dans les campus universitaires induit à l'ouverture express d'autres officines qui vont non seulement combler ce déficit, mais également ouvrir de nouveaux postes budgétaires. Selon le bilan chiffré de l'année précédente, 18 résidences d'Alger, conçues initialement pour une capacité de 24.448 lits, accueillent, actuellement 423.000 locataires. Les résidences d'Oran connaissent le même sort, elles accueillent 2.701 étudiants. Cette surcharge a engendré d'énormes problèmes notamment d'ordre sanitaire. Là aussi, le problème du manque d'eau et les coupures interminables ont fait l'objet de cette rencontre. L'installation, des monoblocs de dessalement d'eau de mer peut être une opportunité «envisageable». Le problème de la restauration a été également soulevé, d'où la décision de construire de nouveaux édifices, selon les normes voulues. Ces actions prises par le premier responsable du secteur comptent apaiser le climat qui règne actuellement au sein du milieu estudiantin où des soulèvements sont initiés, le plus souvent, par les deux organisations estudiantines qui ont pignon sur rue à l'université algérienne en l'occurrence l'Ugel (Union générale des étudiants libres), proche du MSP et l'Unea (Union nationale des étudiants algériens) proche du FLN par des revendications socio-universitaires. Des grèves, en guise de révolte, initiées par les universitaires affiliés à ces deux organisations ont toujours eus un écho au sein de cette corporation. Ils ont même eu recours à des actes de violence comme ceux déclenchés en novembre 2000 pour mettre fin à leurs conditions dérisoires. La tutelle n'était pas toujours attentive à leurs doléances, ce qui explique le retour fréquent à ces situations de crise. Cette fois-ci, les responsables de ce secteur semblent réellement se pencher sur leurs problèmes notamment ceux relatifs aux prestations universitaires. Reste, cependant, à espérer l'application concrète de ces mesures.