Le service des maladies sanguines du centre hospitalo-universitaire d'Oran, CHUO, enregistre un taux très élevé de cas d'anémie, entre 20 et 30 cas par semaine. Selon les médecins traitants, le nombre d'anémiés est en hausse constante depuis le début de cette année et la cause principale de cette maladie reviendrait à la sous-alimentation. Il faut savoir aussi que ces malades trouvent d'énormes difficultés quant à bénéficier d'un traitement ou à se procurer les quantités de sang requises. Un médecin, spécialiste de l'anémie, au niveau du CHU indiquera que «le nombre de malades, atteints d'anémie, prend des proportions inquiétantes, surtout chez les enfants et les personnes âgées et nous enregistrons, en moyenne, 20 à 30 nouveaux cas par semaine. Ceci nous incite à organiser des campagnes de sensibilisation destinées aux familles, des malades et dont l'utilité est de les aviser de l'importance à respecter l'heure des repas et le choix de la nourriture. Il faudrait aussi leur éviter de manger trop de viandes et de poissons congelés. Il est essentiel de savoir aussi que cette maladie est due beaucoup plus à la malnutrition qu'au facteur héréditaire.» Un patient, rencontré au service de traitement des maladies sanguines, dira: «Les médicaments qui me sont prescrits par les médecins sont excessivement chers. Je ne peux pas me les procurer, vu que je ne bénéficie pas de la gratuité des médicaments, dont le prix dépasse, souvent les 2.000 DA ». M.B., un autre malade de 53 ans, habitant à El Barki dira: «Je suis atteint de cette maladie depuis deux ans et le problème dont nous souffrons généralement, nous les malades, c'est la pénurie de sang. Nous demandons donc aux citoyens de donner de leur sang, surtout quand il s'agit d'un groupe sanguin rare, qui pose beaucoup de difficultés tant pour le traitement que pour les malades, notamment les enfants, les malades atteints d'hémophilie et ceux atteints de leucémie. Le problème de la cherté des médicaments ainsi que leur pénurie au niveau des pharmacies, se pose aussi, bien qu'on reçoive, parfois, des aides de la part d'associations caritatives activant au sein de l'hôpital et qui nous procurent des médicaments et du sang.» Concernant le don de sang, il y a eu, ces derniers temps, un nouveau rebondissement dans le taux des donneurs du sang, surtout lors du mois de ramadan écoulé, apprend-on de sources responsables relevant du CHU d'Oran, où près de 3.000 poches de sang ont été prélevées au niveau du service de transfusion sanguine. Rappelons que ce service s'occupe de procurer du sang aux patients qui se trouvent dans tous les centres hospitaliers et que l'hôpital d'Oran reçoit les malades de toutes les wilayas de l'Ouest.» Nos sources ajouteront que les prioritaires à recevoir ces dons de sang sont les personnes atteintes de maladies du sang, bien qu'il leur est demandé de ramener avec eux des donneurs, de peur de l'indisponibilité de sang, les personnes démunies ainsi que les victimes d'accidents de la circulation et des agressions.»