Le nombre des malades mentaux enregistré au niveau des services psychiatriques du centre hospitalo-universitaire d'Oran a de quoi susciter l'inquiétude des responsables concernés. Selon des sources proches du CHUO, quelque 30 000 cas de personnes souffrant de troubles mentaux, tous types confondus, ont été traitées au cours de l'année 2007. Les services psychiatriques de Sidi Chahmi et du célèbre pavillon 35 ont traité différentes pathologies affectant les facultés mentales des individus. On note des cas de schizophrénie, de perte de mémoire, de dépression nerveuse et autres maladies comme les tumeurs du cerveau et la maladie d'Alzheimer. Cette dernière serait la moins répandue, indique-t-on. Le nombre de cas signalés au CHUO ne comprend pas les patients traités par les spécialistes privés, qui doivent être nombreux. Certains psychologues, sociologues et psychiatres attribuent cette situation à plusieurs facteurs, dont les conflits familiaux, le chômage, la consommation de la drogue et de psychotropes, la déception scolaire, etc. Certains sujets traînent des troubles mentaux, dit-on, depuis la période de la tragédie nationale, après avoir assisté à des scènes de massacres ou après avoir eux-mêmes échappé à une mort certaine. Nos sources tiennent à préciser par ailleurs que le CHUO, à vocation régionale, a eu à traiter des malades de différentes wilayas de l'Ouest du pays et que les chiffres concernant la seule wilaya d'Oran seraient dans les « normes », même si on constate une certaine hausse.