S'ajoutant aux piétons, automobilistes et membres du mouvement associatif et des associations de quartiers à Télagh, à 50km au sud du chef-lieu de sa wilaya, le wali de Sidi Bel-Abbès, M. Bentabet vient de dénoncer à son tour, en pleine session d'APW, l'état déplorable des chaussées de la soi-disant deuxième ville de la wilaya après celle de la capitale de la Mékerra. Le Premier responsable de la wilaya s'était déplacé en effet, en compagnie de son homologue de la wilaya d'Oran, M. Sekrane, pour assister aux obsèques d'une personnalité locale, a-t-on appris de source sûre. Autant dire qu'arrivé au quartier Stitou, où se trouve le domicile mortuaire du défunt, le wali de Sidi Bel-Abbès aurait été stupéfait par l'état déplorable des chaussées, abandonnées jusqu'à ce jour à leur triste sort. Très déçu, il aurait pourtant bien aimé donner une autre image de la région qu'il gouverne, à son alter ego d'Oran. Aussi dès son retour à Sidi Bel-Abbès, il n'a pas manqué de déverser sa colère, lors de la session de l'APW du mardi dernier. «Son intervention ne fait qu'apporter de l'eau au moulin de nos revendications et ne pouvait que nous conforter davantage dans nos exigences envers nos élus. Ces derniers doivent se hisser à la hauteur de leurs promesses électorales», déclarent les habitants du quartier Stitou, appuyés par les représentants d'associations des autres quartiers de Télagh. «En dépit de toutes nos correspondances, adressées ces dernières années aux responsables locaux, dira ce directeur d'une antenne locale de l'agence foncière de wilaya, nos chaussées demeurent complètement dégradées.» «Qu'allons-nous devenir dans ces conditions, avec la saison hivernale, qui s'annonce des plus hostile?...», s'interrogent Si Ali, Goutel et Benaïssa, exploitants de taxis et qui pour meubler la conversation durant leurs trajets, recueillent les avis de tous leurs passagers, parmi eux les représentantes de la gent féminine et leurs enfants écoliers, qui disent «éprouver toutes les peines du monde pour traverser ces chaussées défoncées». Le P/APC de Telagh contacté à ce sujet, a justifié les retards accusés dans le lancement du revêtement, par les travaux d'assainissement et d'AEP, confiés à une entreprise privée, en attendant une seconde qui prendrait en charge le revêtement de 55km de chaussées, dans les tout prochains jours», a-t-il promis. Il est vrai que des directives de la hiérarchie sont claires à ce sujet: pas de revêtement des routes sans en avoir d'abord terminé avec les autres travaux de la voirie (AEP, assainissement, gaz, électricité et autres réseaux souterrains).