Aux environs de 14h30, ce jeudi, de nombreux citoyens en attente devant la porte fermée du bureau de poste de Miramar au centre-ville ont eu la désagréable surprise d'apprendre que le bureau en question n'ouvrait pas les après-midis du jeudi. Depuis la promulgation du nouveau week-end, le 14 août dernier, de nombreux citoyens n'arrivent toujours pas à s'adapter au nouveau régime. Et pour cause, ils se trouvent déboussolés et reviennent souvent bredouilles des institutions desquelles ils s'approchent. L'exemple vient du bureau de poste de la rue Larbi Ben M'Hidi, qui draine habituellement l'importante population du secteur El-Emir. Celui-là a gardé l'ancien horaire d'ouverture et n'ouvre donc que la matinée du jeudi, jusqu'à 12 heures. Munie de son chèque postal, une des femmes venue en début d'après-midi retirer son argent dira avec amertume: «Même le service public ne veut pas ou n'arrive pas à s'adapter au nouveau week-end. Je dois ainsi rester sans argent pendant toute cette fin de semaine moi qui n'ai pas pris mes dispositions face aux changements introduits récemment.» D'autres personnes, elles aussi en attente et déçues par la fermeture le jeudi après-midi, se sont trouvées désemparées entre nouveau et ancien repos hebdomadaire. La fermeture du bureau de poste de Miramar et de bien d'autres durant l'après-midi du jeudi ne fait en fait que confirmer la confusion qui règne depuis la promulgation le 14 août dernier du niveau repos hebdomadaire. A signaler que la grande poste connaît une affluence record de citoyens qui délaissent les bureaux de poste de proximité en se rabattant sur la recette principale. De nombreuses administrations, dont le jeudi était journée de repos, ont basculé vers le nouveau régime en adaptant leur fin de semaine hebdomadaire au vendredi et samedi. Le secteur de l'éducation étant des plus sensibles, de nouvelles dispositions ont été introduites par le ministère de tutelle qui fait manœuvre arrière pour revenir sur la décision prise, apparemment, précipitamment. Mais là encore une décision tranchée et précise sur les journées de repos n'a pas encore été prise. Laissée au soin des chefs d'établissement qui doivent se concerter avec le personnel enseignant afin de décider du temps de repos des établissements, la confusion ne semble pas se dissiper de sitôt.