Il sera procédé aujourd'hui à la démolition de 38 constructions illicites à Coca. Les ménages habitant ces habitations avaient reçu des de mises en demeure dans lesquelles les services de la police urbaine leur demandent d'évacuer les lieux avant la démolition. Une instruction rejetée catégoriquement par ces habitants qui craignent de se trouver dans la rue. «Pourquoi veulent-ils détruire notre vie et celle de nos enfants?» lançait hier un habitant de la partie supérieure de «Coca-Cola». L. Ahmed, âgé de 50 ans, est l'un des occupants des constructions illicites devant être démolies. Il dira: «Cela fait plus de dix ans que j'habite cette maison avec mes cinq enfants. Mon boulot à Médina Jdida n'est pas stable et je n'ai pas les moyens de me permettre l'acquisition d'un logement.» «Vous savez, poursuit-il, même au temps du terrorisme, nous n'avons pas quitté ces maisons. C'est pour vous dire que nous n'avons nullement le choix.» «On nous a donné 48 heures pour quitter les lieux. Et bien s'ils maintiennent leur décision, je vais leur abandonner mes enfants et partirai d'ici sans retour!» conclut-il. Une autre femme, habitant ce bidonville, visiblement désespérée, dira: «Je suis ici depuis 5 ans. C'est la crise du logement qui m'a amenée ici et c'est cette crise qui a poussé mon époux à me répudier.» Pour rappel, plus de 550 ménages habitent la partie supérieure de Coca. Parmi ces habitants, des handicapés dont Hadj Kaddour Bachir, et des personnes atteintes de maladies chroniques ainsi que des enfants asthmatiques et allergiques.