L'APC de Aïn El Türck a décidé, avant-hier, de passer à l'action pour traquer les constructeurs illicites. Ainsi, au programme du 1er vice-président de l'APC, assurant l'intérim, pas moins de 10 constructions illicites sont concernées par une opération de démolition. Ayant reçu l'aval de la tutelle, soit la chefferie de daïra, cette opération a été entamée en sa première phase au lieu dit « l'allée des villas » où les services de l'APC de Aïn El Türck ont procédé à la démolition d'une extension illicite portant sur deux étages d'une habitation individuelle. En effet, en milieu de journée et en présence des différents services techniques ainsi que de ceux des services de sécurité, les engins de la commune ont entrepris la démolition de la partie habitable érigée sans autorisation aucune sur une habitation destinée à être un R+1. Selon le maire intérimaire, après plusieurs mises en demeure adressées au concerné, soit le propriétaire de l'habitation, l'APC a appliqué la loi en vigueur. Dans sa seconde phase, l'opération de démolition se poursuivra aujourd'hui et concernera d'autres constructions, notamment celle situées sur le terrain urbain et réalisées illicitement. En effet, nombre d'elles ont été érigées sans permis de construire. Nous croyons savoir que cette opération s'étalera sur plusieurs jours, de même que les contrevenants risquent d'encourir des poursuites judiciaires pour transgression à la loi. Une opération inscrite dans la durée Ceci étant, il y a quand même lieu de souligner que si la problématique des constructions illicites est aussi vieille que la création de la terre, le phénomène reste entier dans cette région de la wilaya d'Oran. Et pour cause, ayant profité par le passé d'une conjoncture favorable, encouragée par le laxisme des responsables locaux qui s'étaient succédés à la gestion des affaires citoyennes, des énergumènes ont bâti des centaines de constructions illicites. Selon les dernières estimations, on en compte plus de mille habitations illicites, dont pas moins de 600 l'ont été par le biais de coopératives immobilières, déchues sur instruction gouvernementale. Voila une question épineuse à laquelle tentent vainement de répondre les responsables locaux qui se trouvent confrontés à un véritable phénomène social. Car, outre le fait de vouloir endiguer le phénomène, il s'agit de trouver un remède au mal existant, à savoir quelles solutions apporter au contentieux existant, un problème qui perdure depuis plus de 15 ans maintenant. Tout un chacun est d'ailleurs unanime à dire qu'à Aïn El Türck, à l'instar du phénomène du rejet des eaux usées vers la mer, celui des constructions illicites mérite une mobilisation des autorités à un haut niveau. L'héritage laissé par les anciens gestionnaires est tellement lourd que toute la bonne volonté des élus locaux actuels ne suffirait pas à elle seule. Lors d'une précédente déclaration, le maire de la commune, Benabbou Mustapha, avait tenu à préciser que son assemblée « prendrait sa responsabilité face aux infractions commises durant son mandat, quant aux cas antérieurs, la justice s'en chargera ».