Les habitants de Douar El Doum, situé dans la région de Hassiane Ettoual, relevant de la commune de Benfréha à Oran Est, ont sollicité l'intervention immédiate des autorités de la wilaya pour empêcher les services de la commune de procéder à la démolition de leurs constructions illicites, sachant que depuis des jours, les services de la commune de Benfréha leur ont adressé plusieurs avertissements de démolition, afin qu'ils libèrent leurs logements, chose qui incitera une grande inquiétude auprès des pères de familles concernées, quant au sort réservé aux autres membres de la famille et leurs enfants qui risquent ainsi de se retrouver dans la rue, alors que plusieurs autres, habitant le même bidonville, attendaient la régularisation de leurs actes de propriété ou leur relogement vers des logements décents, selon leurs déclarations au journal, la Voix de l'Oranie. Les habitants de Haï El Doum, situé dans la commune de Benfréha vivent sous une grande tension, et ce, après que le président de l'APC leur a adressé des avertissements, les prévenant ainsi de l'opération de démolition qui touchera leurs habitations, dans le cadre de l'éradication des constructions illicites, en leur attribuant un délai de 08 jours pour évacuer les lieux, chose refusée par les occupants des constructions, concernées par la démolition. Ces derniers refusent carrément de voir leurs enfants mis dehors et demandent à être pris en charge par les autorités, en étant relogés dans des logements décents, et ce, dans le cas où les autorités insisteraient sur la démolition de leurs maisons. Un citoyen de la région, répondant aux initiales de A.A déclarera: «Nous habitons, depuis de longues années, dans cette agglomération qui regroupe plus de 1.000 familles, sachant que la plupart d'entre nous ont payé plus de 10 millions de centimes pour assurer un abri à leurs enfants, vu la grande crise de logement, et nous avons été surpris par cette décision de démolition, prise par la commune, au moment où nous nous attendions à ce que les autorités réhabilitent les structures de base, comme c'était le cas pour une partie de la cité qui relève de la commune de Hassi Bounif dont les habitants vivent dans des conditions, très différentes des nôtres.» Les habitants indiqueront, dans une pétition adressée au wali d'Oran, et dont une copie a été remise à notre rédaction: «La commune nous a demandé de plier bagage et de quitter nos maisons, et ce, en application de la décision de démolition, alors que plusieurs d'entre nous habitent la région, depuis 1990 et détiennent même des cartes de vote, ajouter à cela que nous avons des enfants scolarisés dans des établissements scolaires de la commune.» «Nous nous opposons à toute décision de démolition, et ce, avant que nous soyons pris en charge et d'être relogés dans des logements sociaux ou alors qu'on soit régularisés et nous sommes prêts à payer nos redevances.» Par ailleurs, un membre de l'APC dira: «La commune est obligée de procéder à la démolition, en application aux instructions hiérarchiques qui nous sont dernièrement parvenues et auxquelles on ne peut désobéir, et dans ce contexte, nous avons adressé des avertissements aux citoyens qui ont eu assez de temps pour évacuer leurs habitations illicites et entamer l'opération de la démolition, s'inscrivant dans le cadre de l'éradication des constructions illicites, pour mettre un terme au phénomène du commerce illicite qui touche le secteur foncier et ayant pris de l'ampleur dans cette commune, au point d'envahir même les terres agricoles, ce qui a poussé les propriétaires à déposer des plaintes auprès de la justice et des autorités de la wilaya.»