Les pêcheurs de la wilaya de Mostaganem, conscients du préjudice que sont en train de subir leurs ressources halieutiques, ne cessent de tirer la sonnette d'alarme, incitant ainsi le ministère de tutelle à faire appel au système WMS, pour visionner les mouvements suspects des navires de pêche. Selon des informations recueillies auprès des professionnels du domaine, «de soi-disant pêcheurs continuent à violer la loi maritime, en pillant les zones interdites de pêche et en faisant fi des périodes de renouvellement des espèces». D'autres pêcheurs, eu égard à la diminution progressive de ces ressources halieutiques, ont préféré revendre leur attirail de pêche, afin d'opter pour d'autres activités moins contraignantes. Devant cet état de fait, des sources proches de la direction de la Pêche de Mostaganem nous apprennent que le ministère de tutelle a décidé de doter le port de Mostaganem d'un dispositif sophistiqué pour procéder au contrôle systématique des zones de pêche et des mouvements suspects de navires au large des côtes mostaganémoises. Il s'agirait du Wessel Monitoring system (WMS) censé contrôler avec précision tous les déplacements et autres mouvements des embarcations de pêche. En plus, certaines zones seront également dotées d'un autre dispositif, qui leur permettrait de transmettre toutes les données sur le terrain, notamment celles du matériel utilisé par chaque bateau de pêche. «Le phénomène de la pèche anarchique ne touche pas seulement la wilaya de Mostaganem, où le préjudice est particulièrement ressenti chaque année», nous diront d'autres sources. De ce fait, les 14 wilayas côtières, dont celle de Mostaganem, seraient dotées du même système de contrôle et de surveillance (WMS). «Ainsi, les transbordements qui se pratiquaient clandestinement auparavant, à la limite des eaux territoriales, entre les pêcheurs algériens et leurs confrères étrangers, notamment en matière de produits nobles (poisson blanc et autres crustacés), devraient être dévoilées grâce à ce nouveau système», remarquent des connaisseurs en ressources halieutiques. Pour rappel, la côte mostaganémoise qui s'étend sur une façade maritime de 120km recèlerait une réserve de biomasse estimée à 25.000 tonnes annuellement, alors que la production annuelle ne dépasse pas les 12.000 tonnes de poisson, toutes espèces confondues, selon des sources proches de la direction de la Pêche. Enfin, on apprend que plusieurs pêcheurs faisant fi du respect de la réglementation en vigueur en matière de pêche, ont été traduits en justice par les services concernés.