«Le Trésor public peut être désigné comme le financier dans l'octroi des crédits immobiliers à taux bonifiés, et ce sont les textes d'application en cours d'élaboration qui vont définir si les banques vont intervenir dans l'octroi de ce genre de crédits.» La déclaration est du président de l'Association des établissements financiers (ABEF), également PDG de la CNEP-banque, Djamel Bessaa. Hier, lors de son passage sur les ondes de la radio Chaîne III, M. Bessaa a précisé que «les banques n'auraient pas à intervenir pour gérer ce type de crédits dans ce cas précis». Interrogé si les facilités dans l'accès au logement sont accordées uniquement aux fonctionnaires, l'intervenant, tout en expliquant que les textes d'application apporteront plus de clarification sur cette question, fera observer qu'«à la première lecture des textes, il n'y a que les agents de l'Etat qui en bénéficieraient». Sur la question des taux d'intérêt des banques et leur possibilité de baisser grâce à la formule de bonification, l'orateur indiquera que "la corrélation n'est pas évidente, il s'agit d'une bonification et donc le taux réel n'est pas de 1%». La solvabilité des ménages bénéficie de tout l'intérêt des pouvoirs publics, expliquera Bessaa avant de noter que demeure «le problème de développement de l'offre de logements qui est actuellement loin de répondre à la demande de plus en plus grande». Aussi et dans l'objectif de trouver une solution à l'offre, M. Bessaa indiquera en substance qu'il «faudrait développer les entreprises de réalisation pour qu'elles puissent développer leurs parts de marché». Sollicité pour de plus amples précisions sur le taux bonifié, il indiquera que «le taux bonifié de 1% permettrait un meilleur accès au logement à une couche plus large de la société, pourvu que ces logements existent», explique-t-il avant de noter que «les banques travaillent sur la base d'un coût de collecte des ressources en s'assurant une marge pour le bon fonctionnement", note-t-il à ce propos. «Quant au différentiel de ce taux de crédit à 1%, il sera pris en charge par l'Etat si les banques publiques seraient désignées par les textes d'application comme gestionnaires de ces crédits», a-t-il dit. Cette mesure devrait entrer en vigueur dès janvier 2010 car rien n'entrave sa mise en œuvre sur le plan technique, a-t-il poursuivi. Et de noter que le crédit au logement connaît en Algérie une évolution de l'ordre de 10 à 15% en fonction des banques. Par ailleurs, et sur la question des montants de crédits alloués pour le financement des différentes formules d'accès au logement, il annoncera qu'au niveau des banques le montant dépasse les 150 milliards de dinars pour le logement promotionnel dont près de 100 milliards sont au niveau de la Cnep. Sur la question des programmes en cours de la Cnep concernant le logement, M. Bessaa annoncera qu'ils sont axés sur les deux types de programmes qui sont la location-vente dont une partie a été réalisée et une autre en cours de réalisation pour une enveloppe budgétaire de 53 milliards de dinars.