Une affaire d'espionnage figure dans le rôle de la session criminelle qui s'ouvrira le 8 novembre 2009, au niveau de la cour d'Oran. Les mis en cause dans cette affaire comparaîtront en audience le 16 du même mois. Ces derniers, au nombre de trois dont un ressortissant égyptien, le principal prévenu, et deux autres accusés dont une femme, ont été inculpés après qu'un CD, comportant des photos stratégiques de la Zone industrielle d'Arzew, a été saisi chez eux. Selon des sources judicaires, le principal accusé, Mohamed Ahmed Mohamed Ibrahim, un ressortissant égyptien travaillant dans une société de travaux sous-marins, a été arrêté alors qu'il venait de remettre à son complice, T.I., de nationalité algérienne, un CD contenant des photos de sites d'Arzew jugés stratégiques. T.I. devait, à son tour, donner le CD à la dénommée A.F. Interrogé, le principal accusé dira qu'il ne s'agit que de photos-souvenirs qu'il avait remises à A.F., sa fiancée, par l'intermédiaire de T.I. Toutefois, l'enquête ouverte en ce sens et l'analyse des photos prises démontrera qu'il s'agit, plutôt, de points stratégiques pris en photo que de sites touristiques. Toujours selon les mêmes sources, ces photos prouvent que celui qui les a prises visait des objectifs précis. Cette affaire n'est pas la première du genre à être traitée en Algérie. Il y a juste trois mois, une autre affaire similaire a été élucidée par les services de sécurité d'Annaba. Après que quatre ressortissants algériens dont une femme, dont l'âge varie entre 25 et 35 ans, ont été arrêtés par les services sécuritaires. Ces derniers ont été pris en train de filmer et de prendre en photos un endroit stratégique, à savoir une caserne militaire. Signalons qu'il a été trouvé, dans leurs bagages, des appareils numériques comportant d'autres photos déjà prises et visant des points stratégiques, à savoir les dépôts énergétiques de Skikda. Des observateurs approchés par La Voix de l'Oranie ont désigné au moins trois pistes que les services concernés sont susceptibles de privilégier. La première serait ; comme beaucoup le soupçonnent ; liée à la préparation d'un attentat terroriste qui ciblerait le poumon de l'économie nationale qui est aussi la première zone industrielle d'Afrique. Un attentat qui ne manquerait pas de causer des dégâts inestimables dans l'environnement immédiat de ladite ZI. L'autre hypothèse qu'avancent ces mêmes observateurs serait liée à l'implication des services secrets israéliens. Ces derniers, en effet, s'intéressent beaucoup à notre pays et l'ont exprimé tout récemment en manifestant leurs inquiétudes face au renouvellement des équipements militaires de la marine nationale. Une inquiétude pour faire plus de pressions sur les USA afin que ces derniers maintiennent la suprématie militaire de l'Etat sioniste dans le bassin méditerranéen. La troisième hypothèse est beaucoup plus simple mais tout aussi dangereuse dans la mesure où ce trio agirait dans le cadre d'un espionnage dit industriel au profit de multinationales du secteur et qui ne voient pas d'un bon œil du déploiement de Sonatrach au plan international.