Les parents des lycéens, issus de la commune d'Ouled El-Kihel, relevant de la daïra d'El-Maleh, dénoncent auprès de la presse, les conditions de scolarité de leurs enfants, en matière de transport et de restauration, ce qui les réduit au régime spartiate de la Calentica à longueur d'année. «Chaque jour que le Bon Dieu, nous disent nos interlocuteurs, nos enfants se lèvent très tôt pour prendre le bus scolaire, afin de rejoindre le nouvel établissement du secondaire, sis dans la commune de Sidi Ben Adda, dans la daïra de Aïn Témouchent, distante de 20km. Et le soir, ils reviennent tard et trop fatigués de surcroît, pour réviser leurs cours et préparer correctement leurs devoirs». La seconde préoccupation et non des moindres, concerne la restauration. «En effet, dès que la cloche retentit à midi, il faut les voir s'égailler comme des essaims d'abeilles, à travers les rues de Sidi Ben Adda, à la recherche d'un modeste local des «quatre saisons», marchand à ses heures de Calentica, et pour cause. Le nouveau lycée ouvert en 2008, ne dispose toujours pas de réfectoire et assure juste le régime d'externat», nous confirme un parent d'élèves. «Parmi ces lycéens, beaucoup de jeunes filles qui ont trop honte de manger dans la rue et s'agglutinent dans ce local exigu pour consommer leur tranche de purée de pois chiche», poursuit notre interlocuteur, lequel dit craindre les effets néfastes sur ces adolescents en période hivernale. Du côté de la direction administrative du lycée, qui rappelle-t-on, a ouvert ses portes en 2008 et inauguré par le ministre de tutelle, on confirme que le réfectoire n'est toujours pas opérationnel cette année. Et dire qu'en 2008 déjà, la direction de l'Education de la wilaya avait justifié cette anomalie «par le nombre insuffisant d'élèves scolarisés», dont le nombre ne dépassait pas les 150 élèves. Mais, pour cette année, ce nombre a pratiquement triplé, puisqu'il atteindrait plus de 400 élèves originaires des deux communes sus citées, ainsi que des fermes environnantes. Pour sa part, le P/APC d'Ouled El-Kihel, M. Gharbi Yahia, a déclaré à ce sujet au correspondant de la VO, qu'il a déjà soulevé ces préoccupations à la tutelle. Du côté de l'encadrement pédagogique, les professeurs reconnaissent l'effet désastreux de la malnutrition sur le rendement scolaire de l'élève. «Nos programmes sont trop chargés pour être facilement assimilés par des élèves mal nourris, d'autant plus que beaucoup parmi eux, devront se présenter à l'examen du Bac, en fin d'année scolaire», a conclu un enseignant de physique, en charge d'une classe de 3ème AS.