Un dispositif sécuritaire impressionnant a été mis en place, jeudi matin, à Haï Ibn Rochd à Gambetta afin de procéder à l'expulsion des occupants d'un local, objet d'un litige, dont les contours remontent du temps de l'ex-Simas et dont la dissolution a été prononcée en mars 2005. Dès 9h30 ce jeudi matin, les forces de l'ordre ont pris place autour du local A43, situé en bas des blocs d'immeubles HLM à Gambetta et occupé actuellement par l'association pour la promotion et la protection de la femme et la jeune fille algérienne, afin de procéder, à l'évacuation des lieux, et ce, en présence d'un huissier qui était muni d'une décision de justice. «Nous avons été surpris par le nombre important de policiers, venus hier, et les enfants ont d'ailleurs été traumatisés par cette forte présence policière», dira M. Kara, médecin auprès de la dite association, qui tentera vainement de préciser qu'«il y a erreur quant à l'adresse indiquée, le local en litige étant le A41 et non le A43.» Les mêmes propos seront tenus par les membres de l'association dont l'une d'elles précisera: «Pourquoi un tel renfort de police pour l'exécution d'une simple décision de justice? Les femmes et les enfants qui se trouvaient là, ont été étonnés, voire même traumatisés par un tel renfort sécuritaire.» En fin de matinée, l'expulsion n'étant pas arrivée à son terme, le cordon sécuritaire a dû être levé, devant même l'ensemble des habitants et badauds, venus suivre l'importante intervention de ce jeudi matin, laissant ainsi les membres de l'association dans l'expectative. L'opération d'expulsion de ce jeudi 22 octobre avait été précédée par deux autres opérations similaires, en date du 6 et 15 juin 2009. Selon les membres de l'association occupant le local A43, situé à Haï Ibn Rochd à Gambetta, un deuxième constat d'huissier effectué en date du 31 août 2009, faisait mention de la présence d'une activité commerciale à l'adresse du local A41. En raison des constats, mettant en exergue deux adresses différentes dans deux constats d'huissiers différents, les occupants de l'association en question s'interrogent sur la manière dont ont été menées les opérations d'exécution, censées se baser sur des documents fiables mentionnant avec exactitude les adresses des locaux en litige. Les locaux en litige, abritaient selon un ancien agent de la SIMAS, la mutuelle des travailleurs de la société de mécanique lourde et chaudronnerie, liquidée en mars 2005, mais il semblerait, selon certaines indiscrétions, qu'une guerre sans merci est livrée pour la récupération de ces locaux, des biens appartenant à l'OPGI et destinés à des fins pas très claires. L'affaire en question semble prendre une tournure plus inquiétante du fait qu'une plainte ait été déposée contre l'huissier de justice qui a établi le constat sur lequel s'est basée l'opération d'expulsion, reportée pour la troisième fois à une date ultérieure. Par souci d'objectivité, nous nous sommes adressés, à maintes reprises, au cabinet de l'huissier mais nous n'avons pu avoir un avis sur la question. Par ailleurs, cette simple affaire d'expulsion semble prendre, selon certaines indiscrétions du côté de la chambre des huissiers, des proportions plus importantes qu'elle ne le devrait. Pour rappel, les autres locaux anciennement détenus pour l'utilité de certains services de l'ex-Simas, dissoute au niveau des HLM à Gambetta, ont été rouverts, ces derniers temps, par l'un des anciens employés de la société liquidée et qui n'aurait remis les clefs de ces locaux qu'après avoir signé une décharge.