Accusés dans une affaire d'entrave à la loi de la monnaie et du crédit, fuite de capitaux, faux et usage de faux, détention de stupéfiants et émigration clandestine, deux ressortissants nigériens, K.P. et D.B. ont comparu, hier, devant le pôle judicaire d'Oran. C'est vers la fin de l'année passée que ces deux mis en cause ont été interpellés par les éléments de la gendarmerie de la ville de Béchar. Après le contrôle d'usage de l'identité de ces deux derniers, il s'avèrera que les passeports en leur possession étaient faux ou plus exactement des vrais faux. Sentant la magouille, les gendarmes fouilleront les deux ressortissants mettront la main sur 31.000 euros et deux morceaux de kif. Présentés devant le magistrat instructeur, près le tribunal de Béchar, les prévenus expliqueront à ce magistrat qu'ils étaient footballeurs de troisième division et qu'ils venaient de disputer un match de foot avec une équipe espagnole. Après le match, ils ont encaissé la somme de 31.000 euros. «De l'Espagne, expliqueront les deux mis en cause, nous sommes allés au Maroc puis à Oran. Arrivés à Oran, nous nous sommes dirigés vers Béchar et c'est là que nous avons été arrêtés.» Concernant, les faux passeports, les deux mis en cause reconnaîtront les faits et diront avoir payé un tiers pour les leur procurer. Après avoir été entendus par le magistrat, les deux nigériens ont été écroués et leur dossier transmis devant le pôle judicaire pour un complément d'instruction. Appelés, hier, à la barre les deux accusés maintiendront leurs déclarations et diront qu'ils ignoraient que l'argent devait être déclaré à la douane. Quant au kif, on ignore tout de son existence. «Donc selon vous, leur rétorquera le magistrat de l'audience, il aurait atterri dans vos bagages par hasard? -On l'ignore», persisteront à dire les accusés. Le représentant du trésor public, constitué comme partie civile, demandera la réserve de ses droits. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public a requis une peine de sept ans de prison ferme à l'encontre des deux accusés. L'affaire a été renvoyée au quatre novembre.