Le procureur de la république près le tribunal d'Arzew a requis la peine de 03 années de prison ferme à l'encontre de l'ancien directeur de la sûreté d'Oran et le chef de service adjoint de la police judiciaire (M'hidi Youcef) en prison depuis trois ans, et (Nekkache Amine) officier de police au même service et ce, pour l'accusation de faux et usage de faux de documents administratifs et falsification de document. Le parquet a aussi ordonné la mise en arrêt du nommé Khodja Bouziane, en fuite, accusé principale dans l'affaire, pour fausse déclaration et usage de faux. L'ancien directeur de wilaya de la sûreté d'Oran (Mokrani Mokhtar) a nié en bloc les accusations justifiant que le faux document délivré à l'accusé en fuite était du ressort du chef de service de wilaya (Ben Oumri Kamel), ce dernier, lors de son témoignage devant la justice, a nié l'accusation. Selon les déclarations des témoins, parmi lesquels des officiers et des agents de police relevant de la direction de sûreté de wilaya, et qui ont déjà travaillé avec Mokrani Mokhtar, le service de la police judiciaire de la direction aurait dépassé ses prérogatives en effectuant l'enquête sociale au profit de Khodja Bouziane, qui est du ressort du services de renseignement. Quant à l'accusé M'hidi Youcef, qui se trouve en prison depuis trois ans pour une autre affaire, il a déclaré au tribunal que ses relations avec l'ancien directeur de la sûreté de la wilaya était très mauvaise, ce qui ne lui permettait pas de présenter ce genre de service au nommé Khodja Bouziane qui était un ami de son supérieur. Il a déclaré au tribunal que le rapport en question a été effectué par son collègue de service (Nekkache Amine) sur demande du directeur de wilaya. 15 personnes ont été présentées devant le tribunal hier, parmi eux des personnalités connues dans la capitale de l'ouest algérien et qui ont tous confirmé la relation amicale qui liait l'ancien directeur du journal « L'Echo d'Oran » Khodja Bouziane, en fuite, et l'ancien directeur de sûreté de wilaya L'houari Mokrani Mokhtar. L'affaire remonte à juin de l'année dernière, lorsque une enquête avait été ouverte pare le tribunal d'Oran relative à un faux casier judiciaire du nommé Khodja Bouziane et la couverture de l'accusé dans des affaires pour lesquelles il était poursuivi pendant plus de dix années avant qu'on lui délivre l'autorisation de publication de deux titres de journaux francophones « Les échos de l'Oranie » et « La Gazette » et ce, sur un casier judiciaire falsifié. Le juge d'instruction de la quatrième chambre près le tribunal de Sedikia, Oran a envoyé une convocation officielle à l'ancien chef de la sûreté de wilaya Mokrani Mokhtar pour entendre ses déclarations en tant que témoin dans l'affaire du faux casier judiciaire du nommé Khodja Bouziane, avant qu'il ne passe du statut de témoin à celui d'accusé. Ce dernier a tenté de nier les accusations mais les déclarations de la majorité des témoins, qui étaient des cadres de la direction de sûreté de la wilaya, ont confirmé la relation qui liait l'ancien directeur de « L'Echo d'Oran et le directeur de la sûreté de la wilaya. Ces derniers s'échangeaient les visites pendant les heures de travail et en dehors. Des photographies confirment les déclarations des témoins. L'enquête menée par ladite chambre a duré pas moins de 5 mois et s'est étendu sur des personnalités connues dans la capitale de l'ouest algérien, des officiers actuels et anciens de la direction de la sûreté de la wilaya d'Oran tels que le divisionnaire (B. Kamel) chef de service des renseignements de la wilaya qui se trouve en détention préventive depuis environ deux mois dans une affaire qu'Ennahar a publiée.