Seghir Benbouzid, P-DG de la BNA, a rencontré, hier, à l'hôtel Mercure, les opérateurs économiques domiciliés à la banque. A l'occasion de cette rencontre, il a évoqué avec eux les mesures d'assouplissement prises par la BNA. «Toute demande de crédit doit être précédée par l'ouverture de la ligne de crédit autorisée, et le renouvellement de cette ligne doit se faire dans les cinq jours ouvrables de la même semaine», indiquera le responsable de la banque. Sur cette question, il spécifiera qu' «il s'agit-là d'une simple régularisation administrative. Au cas où la ligne de crédit ne suffit plus à la demande du client, il faut demander de la changer, cela se fait en moins de cinq jours. J'ai également demandé l'accompagnement des opérateurs dans la procédure car nous savons tous que c'est long et lourd en même temps». Le prolongement du délai de crédit, de trois mois supplémentaires, depuis l'entrée en vigueur de cette nouvelle réglementation, est une autre mesure d'assouplissement prise par la BNA. L'objectif de cette disposition est d'éviter aux opérateurs de refaire toutes les démarches pour le renouvellement du crédit. A ce propos, l'intervenant indiquera que «c'est une décision que j'ai prise et qui rentre dans le cadre des règles de fonctionnement. Ceci va permettre aux opérateurs de continuer de travailler normalement au lieu de reprendre tout de zéro». Aussi, Seghir Benbouzid n'omettra pas d'interpeller les opérateurs sur leur aptitude à présenter des recours à l'inspection générale et à s'adresser à la direction générale de la banque. Dans quels cas sont-ils habilités à présenter des recours ? «Au cas où ils rencontrent des difficultés au niveau des agences où ils sont domiciliés» précisera-t-il. Il faut expliquer que la rencontre d'hier a été une opportunité pour les opérateurs économiques de faire part de leurs problèmes. A cet égard, ils ont soulevé celui de l'ouverture d'un crédit documentaire qui a nécessité un temps énorme et qui a, d'ailleurs, amené beaucoup d'opérateurs à annuler leurs demandes. «Il faut trouver des mécanismes pour l'accélération des démarches et donner plus de souplesse aux procédures au niveau des différentes agences de la banque», ont recommandé les opérateurs. Le PDG expliquera pour sa part que «le traitement d'un dossier pour l'ouverture d'un Crédoc ne doit pas excéder 45 jours». «Nous allons faire en sorte que 45 jours soit un délai maximal» a indiqué le PDG qui explique cette situation par la complexité de la procédure et le traitement hautement sécurisé que cette banque réserve à cette formule «qui demande une technicité pointue en raison du fait qu'il est difficile, voire pratiquement impossible, de corriger des erreurs s'il y en a. Une situation qui a fait que les opérateurs qui assuraient les opérations de transfert libre ou la remise documentaire ne peuvent plus assurer le Crédoc» a souligné Seghir Benbouzid qui relèvera qu'«il existe des dossiers qui ne supportent pas une demi-journée de retard, notamment ceux relatifs à la santé et à l'alimentation et qu'il faut traiter après que l'opérateur lui-même signale son urgence à la banque».