Des dizaines de citoyens se sont rassemblés en fin de semaine, devant le siège de la wilaya, contestant et revendiquant leurs droits de bénéficier de logements décents, après les nombreuses promesses faites par les autorités quant à résoudre le problème concernant leurs vieilles habitations et qui risquent de s'effondrer à tout moment, sans pour autant qu'une solution ait été trouvée, selon les contestataires. Cette situation concerne des dizaines de familles, notamment des femmes, habitant les différentes rues du vieux quartier d'El Hamri, à savoir les rues, Khalfallah Bouamrane, Hamel Abdelkader, Yacoubi El Aïd et Hamdane Ali. Portant le drapeau national ils dénoncent ce qu'ils qualifient de «marginalisation de la part des autorités», vu les mauvaises conditions qu'ils endurent, depuis longtemps et après avoir trop attendu l'annonce des listes des bénéficiaires de logements sociaux. Kaddouri Khadidja, habitant une vielle maison, dans la rue Khalfallah Bouamrane à El Hamri, indiquera: «L'injustice que nous subissons de la part des responsables, est inadmissible, vu qu'ils nous ont promis des logements sociaux, au mois de juillet écoulé.» Benhalima Djouher, citoyenne du quartier également, témoignera pour sa part et dira: «Nous n'avons eu que des promesses et cela commence à nous pousser à bout, et nous n'avons rien trouvé de mieux à faire que de sortir et faire entendre nos voix, vu que nous sommes menacés de mourir, ensevelis sous les décombres. Cependant, les autorités restent immobiles.» Aouicha, elle, une mère de famille, partagera les mêmes propos et dira: «Nous avons tout laissé derrière nous et nous sommes sortis pour nous manifester contre la marginalisation que nous endurons. Nous ne demandons rien d'autre que d'avoir des logements décents, et ce, bien sûr, avant que nos demeures actuelles ne s'effondrent sur nos têtes. Nous sommes exposés à un très grand danger en restant ici». On apprend que les services de la sûreté ont établi un cordon de sécurité de manière à éviter tout dépassement. Il est à signaler également que le ministre de la solidarité nationale avait promis de reloger ces familles, suite au décès de trois citoyennes sous les décombres d'une maison qui s'était effondrée. Cependant, on apprend que l'opération lancée avait touché d'autres familles.