La tragédie de Souk El Tnine, dans la daïra de Maatkas, a vu son bilan s'alourdir. Rappelons que jeudi 22 octobre, sur le CW147 menant de Tizi-Ouzou à Mechtras et reliant la RN30, des terroristes embusqués au niveau du lieudit Ighil Oumenchar ont criblé de balles, à l'aide d'un fusil mitrailleur, le fourgon de transport des agents des sécurité travaillant pour une entreprise privée de gardiennage en charge de la sécurisation du chantier de SNC Lavallin au niveau des Ouadhias. Sur place, on avait officiellement dénombré six victimes et le conducteur du fourgon qui a été transféré sur l'hôpital dans un état comateux. Une semaine après, jeudi 29 octobre, cette dernière victime du terrorisme barbare a succombé à ses blessures, frappant ainsi de plein fouet la région de Maatkas. A souligner que toutes les victimes sont originaires de la même daïra. Les premières personnes décédées étant de la région de Sidi Ali Moussa dans la commune de Souk El Tnine et le conducteur de la commune voisine de Maatkas. Selon des sources, ce chauffeur qui n'était pas affecté à la conduite du fourgon n'avait fait que remplacer, ce jour-là, le conducteur titulaire. Ce jeudi, la région de Maatkas, qui n'a pas encore pansé sa béante blessure après le premier choc, a vu la plaie se rouvrir avec cette autre victime. La région de Maatkas est une région assez pauvre même s'il est vrai qu'elle compte de nombreux pensionnés et les jeunes gens qui avaient trouvé ces emplois de gardiennage pensaient être sortis d'affaire. Hélas, le terrorisme aveugle veillait et, profitant d'une baisse de vigilance, a commis un vrai massacre. Par ailleurs, et suite à l'attentat avorté commis dans la journée de mercredi dernier sur la personne du chef du détachement de la garde communale de Beni Aïssi dans la daïra de Beni Douala, une opération de ratissage a été déclenchée dans les environs du lieudit Tala Bounane. Pour le moment, aucun bilan officiel n'est communiqué mais les riverains disent que les forces de l'ordre seraient sur les traces du groupuscule ayant commandité et entrepris cet attentat. Rappelons que mercredi dernier, vers le début de l'après-midi, le chef du détachement de la police communale de Beni Aïssi, une commune sise dans la daïra de Beni Douala et distante d'environ une dizaine de kilomètres au sud de Tizi-Ouzou, se rendait au volant de son véhicule vers le chef-lieu de wilaya quand, arrivé au niveau de Tala Bounane –lieu de sinistre mémoire où feu Matoub Lounès a été assassiné–, sa voiture fut prise pour cible par un groupuscule terroriste. Fort heureusement, le policier a échappé aux tirs mais son véhicule a été fortement endommagé.