«La distribution de l'eau par rotations se fait de manière irrégulière», «Le faible débit d'eau ne permet pas à tout le monde de s'alimenter», «Les fuites d'eau récurrentes perturbent notre approvisionnement». Ces doléances émanant des habitants de Gouassir, Fatmi Larbi, Sidi Chérif et d'autres localités relevant de la commune de Remchi, dont le chef-lieu. Si l'on en croit les habitants de ces bourgades, la distribution d'eau y est irrégulière: elle ne coule pas souvent et quand elle arrive, elle le fait avec parcimonie, le débit étant faible. C'est du moins le cas à Gouassir, localité située à quelques encablures du réputé «rond point 35». Selon deux de ses habitants, «l'eau nous arrive une fois par semaine, mais faute d'un débit appréciable, elle ne parvient pas à toutes les habitations. Elle est même détournée par ceux, qui disposent de pompes d'aspiration. Les autres doivent, parfois, faire appel aux colporteurs d'eau, qui imposent leurs prix». Au niveau du chef-lieu de la commune, la situation s'est sensiblement améliorée depuis quelque temps, même si certains quartiers continuent à recevoir de l'eau, une fois tous les… 9 jours, selon les propos de citoyens. Pour d'autres, le débit trop faible n'alimente guère les étages supérieurs. En fait, ce sont surtout, les fuites qui dérangent: «Il y en a plusieurs dans les parages. Il en est, surtout, une qui dure depuis le début de l'été. A chaque rotation, l'eau jaillit de la chaussée, à hauteur de notre immeuble situé pourtant près de l'antenne de l'ADE. Notre jour de rotation est, d'ailleurs, reconnaissable au jaillissement de l'eau», affirmera carrément un locataire. Après avoir noté les doléances des citoyens, dans un souci d'objectivité, nous avons pris attache avec l'intérimaire du directeur de l'ADE, au niveau de la daïra de Remchi. A la question de savoir pourquoi l'eau se fait rare dans plusieurs groupements d'habitations de la commune, il dira: «Il est vrai que des problèmes existaient au niveau de certaines localités, mais ils ont été résolus. Les localités de Gouassir et Sidi Bounouar, que vous avez évoquées, disposent maintenant de leur propre conduite». A la remarque, «il y a, pourtant, des citoyens de ces localités qui affirment que l'eau n'arrive pas chez eux», il répliquera: «Certains manquent, peut-être d'eau, mais cela est dû beaucoup plus aux fuites résultant de la vétusté des conduites, qu'à une mauvaise distribution. Nous essayons, bien sûr, de réparer ces fuites, le plus rapidement possible, en attendant de procéder ultérieurement aux travaux de réhabilitation. Il faut souligner, poursuit-il, que l'ADE en collaboration avec les services de l'hydraulique, est en train de faire de gros efforts pour rénover le réseau, par une tuyauterie en polyéthylène à haute densité (PEHD) plus performante. Nous avons commencé, bien entendu, par le chef-lieu, mais l'opération continue et touchera progressivement toutes les localités. Pour preuve qu'aucun effort n'est ménagé pour améliorer l'alimentation en eau, les services de l'hydraulique viennent de nous demander de recenser tous les points noirs, qui nécessitent une intervention urgente, afin qu'ils soient pris en charge en priorité». Au sujet de la situation de l'eau potable à Remchi, il n'hésitera pas à affirmer: «Avec l'eau réceptionnée à partir du barrage de Béni-Bahdel, celles des sondages de Houara qui ont été ajoutées à celle de Sidi Mbarek, on peut dire que la situation s'est beaucoup améliorée. Elle le sera encore davantage, lorsque la station de dessalement de Tafsout commencera à fonctionner». Pour sa part, le président de l'APC de Remchi, interrogé à son tour, corrobore les propos du responsable de l'ADE et précisera: «Remchi qui était alimentée à partir d'une seule conduite, en dispose maintenant de trois, après les travaux de rénovation entrepris. L'une d'elles est réservée à la partie Est et Nord-est, la deuxième au centre et la troisième à la zone Ouest et Nord-ouest. Quant aux localités de Fatmi Larbi et Sidi Chérif, elles sont alimentées à partir de la conduite réservée à la partie Est et Nord-est, celles de Sidi Bounouar et Gouassir ayant leur propre canalisation. A Remchi, la rotation est, maintenant, de un (1) jour sur trois pour certains quartiers, voire 1j/5 ou 1j/7 pour d'autres, en attendant une meilleure maîtrise de la distribution. Reste le problème des fuites, qui continue à se poser à cause des installations vétustes anciennes, mais les choses s'amélioreront avec le temps. Le débit qui était de l'ordre de 50 l/s dépasse aujourd'hui les 150 l/s, ce qui est de nature à toucher plus d'habitations. Je peux dire enfin, que le problème de l'eau est résolu à 70% ou 75% et il sera définitivement réglé d'ici la fin 2010», a conclu le P/APC.