Des dizaines de personnes, proches de 12 Harraga égarés et dérivant en mer, se sont regroupées, hier lundi vers 11h00, devant le siège des Douanes de Mostaganem, pour informer les responsables de cette institution de la situation désespérée, que vivent actuellement leurs frères ou progéniture. Ces derniers n'ont cessé, d'après nos interlocuteurs, de leur lancer des appels de détresse «depuis ce dernier dimanche à 21h00», nous précisera Abderrahmane proche d'un harrag disparu en mer. Selon notre source, 12 harraga sont tombés en panne de moteur au large et, pour leur malheur, ils ont perdu leur GPS. «A présent, dit-il, ils ne savent plus dans quelles eaux ils dérivent. Depuis, 11h00 du matin de cette journée du lundi, poursuit-il, toutes les communications se sont interrompues», ce qui laisse à penser qu'ils sont en dehors du champ couvert par le téléphone portable, ceci dans le cas le plus optimiste…» Sans perdre de temps, un jeune interprète mostaganémois a pu contacter la Croix Rouge espagnole, ainsi que les gardes-côtes ibériques, qui lui ont assuré au téléphone et en notre présence, que des hélicoptères et des vedettes de la marine espagnole sont partis à la recherche des harraga égarés. Puis une heure après, les mêmes services ibériques ont allégué que leurs recherches n'ont rien donné et que nos égarés seraient, peut-être, encore dans les eaux territoriales algériennes. Autrement dit, la balle a été rejetée dans le camp des gardes-côtes de la marine nationale. C'est ce qui a incité les proches de ces Harraga à déléguer l'un des leurs auprès du siège des gardes-côtes mostaganémois, pour leur signaler la situation extrême que vivent ces Harraga. Promesse leur a été faite que «le nécessaire sera fait pour les retrouver». A noter que parmi ces 12 Harraga, figure une jeune fille au bord de l'épuisement, depuis 4 jours qu'elle dérive sur l'eau. On apprend, également, que ces harraga originaires de Mostaganem, en majorité de Haï Hana, ont pris le départ dans la nuit de vendredi dernier, à partir de la plage de Kharrouba, à l'est de Mostaganem. Par ailleurs, une autre embarcation, chargée de 15 aventuriers a également quitté la côte mostaganémoise à partir du même point d'embarquement et la même nuit. Ils ont toutefois eu la chance d'être interceptés par les gardes-côtes espagnols et transférés vers le centre de rétention de Carthagène. Parmi eux, se trouvaient 4 mineurs envoyés dans un autre centre. C'est du moins ce que nous ont appris leurs proches, ce lundi aux environs de 11h00, alors qu'ils étaient venus s'enquérir de la situation auprès des services de la Douane.