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Le Procureur général près la Cour d'Alger annonce des poursuites contre 6 ex-détenus de Guantanamo «Nous n'avons aucun détenu du nom de Abderrezak El Para»
Le Procureur général près la Cour d'Alger, M. Belkacem Zegmati, a affirmé qu'une information judiciaire a été ouverte contre des ex-détenus de la célèbre prison américaine, à Cuba, de Guantanamo. La même source a indiqué que six d'entre eux sont poursuivis pénalement et sont sous contrôle judiciaire en attendant la fin de l'instruction, ajoutant que la justice dispose d'assez de preuves pour les traduire devant un juge. La même source apporte, tout de même, un bémol à ces propos en indiquant que ces personnes ne sont pas automatiquement coupables car le jugement n'a pas encore eu lieu. M. Zegmati a, également, précisé que toutes les personnes qui passent devant le tribunal criminel doivent être emprisonnées et que celles qui sont sous contrôle judiciaire se verront délivrer un mandat d'arrêt la veille de leur comparution. Concernant Ahmed Bacha, un des Algériens internés à Guantanamo, la même source a indiqué qu'il est poursuivi pour une affaire antérieure et qu'il sera jugé par défaut. «Ce procès n'a rien à voir avec les motifs pour lesquels il est actuellement emprisonné sur l'île cubaine», ajoute-t-il. Le PG de la Cour d'Alger est revenu sur les dossiers de Abderrezak «El-Para» et Benmokhtar «le loucheur», en indiquant que ces deux dossiers sont relativement anciens et se trouvent sur les tablettes de la cour. Sur ce même registre, la même source a indiqué qu'aucun détenu répondant au nom d'El Para (Abderrezak, ndlr) n'existe dans les prisons d'Alger» et que le jugement de ce dernier se fera par défaut. En outre, M. Zegmati a déclaré que le ministère de la Justice étudie un projet portant réorganisation des tribunaux criminels. Le PG, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse en marge de l'ouverture de l'année judiciaire de la Cour d'Alger, a indiqué que le régime qui régit actuellement lesdits tribunaux, «a prouvé certaines insuffisances dans l'organisation et la gestion des tribunaux criminels et la façon dont il est procédé dans le prononcé des verdicts». D'un autre côté, et sur une question d'un confrère, M. Zegmati a infirmé le fait que la justice ne s'autosaisit pas sur certaines affaires, bien au contraire. «A chaque fois qu'une information nous parvient et qui fait état d'un crime qui relève d'une atteinte à l'économie nationale ou à des biens ou personnes, le parquet entame l'action publique en ouvrant automatiquement une enquête».