Ce sont les associations des parents d'élèves qui la prédisent, eu égard à l'instruction du ministère de l'Education nationale, diffusée depuis la semaine écoulée vers l'ensemble des établissements scolaires et obligeant les candidats à payer par mandat postal leurs droits d'examen. Selon le président d'une association active à Béni-Saf, les élèves ayant un examen à subir en fin de cette année scolaire, (entrée en 1ère AM, BEM ou BAC) devront désormais s'acquitter des droits d'examen en émettant un mandat au niveau de leur agence postale. Pourtant, cette procédure était plus simple par la passé, quand on sait qu'il suffisait de verser ce droit au niveau de l'établissement même où était scolarisé le candidat concerné. «Ce qui dérange encore, diront les parents d'élèves, c'est non seulement le délai de 10 jours, fixé pour le payement de cette taxe - 100Da pour l'examen d'entrée en 1ère AM, 1.000Da pour le BEM et 1.500Da pour le Bac - à compter de la réception du pré imprimé remis aux candidats, que les parents doivent remplir, mais aussi les montants jugés excessifs, lorsque l'on sait que les candidats libres au BEM ou au BAC devront s'acquitter respectivement de 2.000 et 5.000Da, pour participer à ces examens. Les plus à plaindre sont les cas sociaux qui n'ont pas décroché une bonne moyenne au dernier examen du Bac et qui se représentent une seconde fois dans l'espoir de décrocher une moyenne suffisante, pour leur ouvrir les portes de la filière espérée en graduation. Un parent d'élève spécule par ailleurs sur le fait, que de nombreux élèves avanceront comme prétextes à leurs absences prolongées, les longues files remarquées ces jours-ci devant les guichets des agences postales, déjà encombrées par les retraits des salaires, pour acquérir entre autres, le fameux mouton du sacrifice de l'Aid El-Adha. Enfin, la majorité des responsables de l'enneigement regrettent «cette décision perturbante», diront-ils, préférant l'ancienne formule, bien plus simple et ô combien plus pratique. «Malheureusement, en Algérie, certains décideurs ont la manie de casser ce qui marche bien, pour le remplacer par des mesures contraignantes pour tout le monde…», s'insurgera un parent d'élève, à l'idée d'enregistrer une nouvelle ruée vers les guichets postaux, comme si celles enregistrées à l'état civil ne suffisait pas amplement.