Photo: Fouad S. En dépit de toutes les assurances données par le ministère de la Santé et les laboratoires chargés de l'analyse des vaccins réceptionnés, la vaccination contre la grippe A suscite encore des inquiétudes pour ne pas dire une polémique. L'appréhension est plus ressentie auprès des populations mal informées sur l'aspect préventif du vaccin. Apparemment, l'opinion publique semble n'avoir retenu que le négatif dans cette campagne de vaccination, alors qu'aucune analyse n'a prouvé que le vaccin contre ce virus a été à l'origine de certains décès. Elle est pareillement ressentie en milieu scolaire et auprès de bon nombre de parents d'élèves. Il a suffi que les services de santé évoquent la vaccination des élèves comme priorité dans leur plan d'action, pour que les parents d'élèves-convaincus de la nocivité du produit-refusent catégoriquement cette idée. Un préjugé difficile à détruire, n'ayant pas manqué de faire réagir le ministère de l'Education, puisqu'il s'agit d'une communauté comptant plus de huit millions d'élèves et constituant, en raison de leur âge, des cibles potentielles pour toute contamination. M. Benbouzid a déjà fait savoir que le vaccination n'est pas obligatoire. Il a rappelé dimanche dernier lors d'une réunion avec les directeurs du secteur et les représentants de la FNAPE (Fédération nationale des associations des parents d'élèves) qu'aucun élève ne sera vacciné sans l'aval des parents. Mettant les parents d'élèves devant leurs responsabilités, le ministre tente par cette mesure de convaincre les parents d'élèves à se chasser l'idée quant aux dangers de la vaccination. Une campagne d'information et de sensibilisation des parents d'élèves sera prochainement lancée à l'initiative de la FNAPE. Selon son président, Dellalou, «les parents d'élèves devraient adhérer à cette décision pour la santé et le bien-être de leurs enfants. Ils ne devraient pas hésiter à faire vacciner leur progéniture, d'autant plus que les responsables de la santé ainsi que les laboratoires d'analyses ont confirmé l'efficacité du vaccin», appelant les parents à faire vacciner leurs enfants dès lors que toutes les assurances leur ont été données. « Il faut que les élèves soient vaccinés au niveau des structures de santé et non au sein des établissements scolaires », selon les représentants de la Fédération des parents d'élèves. Selon M. Dellalou, c'est l'espace le plus indiqué pour faire vacciner les enfants et les prendre en charge en cas d'imprévu. L'instruction a été adressée aux directeurs de l'Education. L'heure est donc à la persuasion en attendant la réception des doses prévues pour l'ensemble des élèves.