L'association «El-Fedjr» d'aide aux personnes atteintes de la maladie du cancer dans la wilaya d'Ain Témouchent, a organisé, récemment une séance de sensibilisation sur les pathologies lourdes au profit des élèves de l'école primaire «Ibn Badis II» de la ville de Sidi Saïd et pour faire comprendre aux femmes, qu'il est temps de briser les tabous autour du cancer du sein. En ouverture, le Dr Guenaoui, vice-président de l'association «Numidia» des praticiens témouchentois, a présenté une communication sur le thème du comportement à avoir envers un élève frappé d'une pathologie lourde. «L'enseignant doit être mis au courant de l'état de santé de son élève malade chronique et éviter de lui donner des tâches incompatibles avec son état de santé». En citant l'exemple d'un enfant atteint d'une maladie chronique, le médecin a conseillé à ses camarades de classe d'avoir la plus grande attention envers leur frère diminué par le sort». De son côté, une directrice d'école a précisé que l'enseignant ne peut assurer une surveillance de tous les instants à l'élève malade, surtout s'il est scolarisé dans une classe surpeuplée. En marge de cette séance, la présidente de l'association «El-Fedjr», Mme Berrichi Aziza, a énuméré à la V.O. et en aparté, les difficultés rencontrées par les malades cancéreux, histoire d'alerter l'opinion et les pouvoirs publics. «La disponibilité d'un service d'oncologie (étude et traitement des tumeurs cancéreuses - ndlr) à Ain Témouchent, pourrait éviter à nos malades les déplacements coûteux vers Oran voire Alger pour subir des examens plus approfondis ainsi que des séances de chimiothérapie», a-t-elle regretté. Et de remarquer à la fin de son intervention que le cancer du sein se propage à une allure inquiétante, d'autant que plusieurs cas sont signalés à Béni-Saf. Elle sera aussitôt relayée par la dame K.F. âgée 41 ans, qui assène un argument imparable à la VO, en affirmant: «Nous sommes trois (3) femmes à être atteintes du cancer du sein et c'est grâce à l'association «El-Fedjr» que j'ai pu passer des examens du scanner et de la radiographie, car je n'ai pas les moyens de me payer un traitement aussi lourd». Pour conclure, la présidente de l'association a lancé un appel pathétique aux pouvoirs publics concernés, pour l'aider à mener une vaste opération de dépistage du cancer du sein, «qui gangrène, a-t-elle dit, la société féminine et afin de briser une bonne fois pour toutes, les tabous qui entourent cette pathologie». «Des tabous qui font que beaucoup de femmes souffrent et meurent… en silence, comme s'il s'agissait d'une maladie honteuse», a renchéri B. Mustapha, un participant à la séance.