Selon des sources émanant de la banque de développement local, BDL, de nombreux citoyens sont victimes de la malhonnêteté de certains bijoutiers qui leur vendent de l'or non conforme. Ces citoyens ne s'aperçoivent de l'escroquerie dont ils ont été victimes que lorsqu'ils décident d'hypothéquer leurs bijoux, souvent, pour un besoin pressant d'argent. A ce sujet, des agents chargés du contrôle de l'or révèleront: «Nos services enregistrent quotidiennement des dizaines de cas de citoyens qui se présentent à la BDL pour hypothéquer leurs bijoux et c'est une fois sur place, qu'ils découvrent que leurs bijoux ne répondent pas aux normes et qu'ils ne sont pas sont pas poinçonnés. Et c'est dans ce genre de cas que la banque leur refuse l'hypothèque. Ce type de situation nous met dans un vrai embarras, vis-à-vis de tous ces citoyens victimes, vu que nous sommes obligés de leur expliquer les causes de notre refus quant à l'hypothèque de leurs bijoux.» Un responsable de la BDL, fera savoir à ce sujet: «Nous réceptionnons d'importantes quantités d'or destinées à l'hypothèque et nous avons récemment constaté une augmentation inquiétante dans le nombre des victimes ayant acheté des bijoux faits à base d'or d'une qualité non-conforme.» Durant notre présence dans cette banque, nous avons rencontré une femme qui s'était vu refuser l'hypothèque de ses bijoux, elle nous confiera: «Je suis venue ici pour hypothéquer deux bijoux que j'ai achetés, il y a juste un mois. Malheureusement, les services de la BDL m'ont refusé cette hypothèque, vu que les bijoux ne sont pas poinçonnés.» Au marché de l'or, à M'dina El J'dida, les bijoutiers affirment que «l'or se vendant au niveau des bijouteries est conforme et sûr, contrairement à celui commercialisé sur les étals, par les vendeurs d'occasion. Nous les bijoutiers installés, nous remettons à nos clients un document de garantie le protégeant de toute escroquerie de ce genre.» Ces propos rassurants sont remis en cause par les vendeurs d'occasion et l'un d'entre eux dira: «Il n'y a pas uniquement que les vendeurs d'occasion ou les bijoutiers ayant des étals, qui commercialisent de l'or non-conforme, mais il y a aussi de nombreux bijoutiers installés, qui sont également impliqués dans ce type de commerce illégal. Parfois, ces propriétaires bijouterie saisissent la méconnaissance de certains clients en matière d'or et qui ne font pas la différence entre or local et or importé. Alors, ils les arnaquent…» En outre, les vendeurs d'occasion, affirment que de nombreux bijoutiers installés, échappent au contrôle des services compétents, en décidant de la fermeture collective de leur magasin, durant la période d'inspection ou d'inventaire » Contacté à ce sujet, le chef de service du contrôle de la qualité et de lutte contre la fraude relevant de la direction du commerce, expliquera: «Le contrôle de l'or ne relève pas de nos services, mais de ceux dépendant de la direction des impôts.» Il y a lieu de savoir que l'union générale des commerçants et des artisans a mis en garde les citoyens contre la prolifération de la commercialisation de l'or non conforme.