Le Premier secrétaire national du FFS a présidé, hier, à l'ouverture de la première session du conseil fédéral à Tizi-Ouzou. Devant les militants et cadres de son parti, Karim Tabbou s'est exprimé sur la situation sociale, économique, politique et sécuritaire du pays. Tabbou expliquera que le FFS est arrivé à la phase active dans la mise en œuvre des résolutions du IVème congrès, celles définissant la stratégie organisationnelle du parti et la concrétisation de l'objectif d'ouverture sur la société. Il déclarera que le FFS a réussi à constituer «une base politique solide, une présence nationale et un respect effectif et incontestable». Il citera les régions où, selon lui, son parti est implanté et déclarera que le Front est la force du changement. Revenant sur les événements de 1963, Tabbou soulignera que «Le FFS n'a jamais voulu l'affrontement fratricide. Il a été acculé alors à défendre la vie et la dignité de ses militants pour préserver le parti comme seule organisation capable de s'opposer au régime policier qui se mettait en place». Il mettra en exergue «l'engagement constant du parti en faveur du changement pacifique et démocratique». Concernant l'affaire des maires FFS exclus du parti pour avoir, contre l'avis de la direction assisté à un cycle de formation organisé par l'Etat, Tabbou tranchera «Ces affaires ont été examinées par la Commission de règlement des conflits et une décision souveraine a été prise. Certains sont exclus, et d'autres frappés d'inéligibilité sous couvert du parti». Concernant l'actualité économique, Tabbou n'a pas manqué, comme à son habitude, de tracer un tableau des plus noir, avec le chômage qui bat son plein, la corruption qui gangrène les circuits économiques et l'absence de perspectives. Fidèle à lui-même, il n'a pas ménagé le pouvoir en déclarant «le pays ne connaît pas de vie publique. Aujourd'hui, encore, des militants des droits de l'homme, des militants associatifs, des syndicalistes et des militants politiques sont réprimés, emprisonnés pour leurs activités civiles et politiques…».