Le directeur du développement de l'artisanat au ministère de la Petite et Moyenne entreprise et l'Artisanat a annoncé que 44.000 artisans ont abandonné la profession au cours des vingt dernières années, en raison de contraintes. Selon Abdelkader Benbouali, qui intervenait sur les ondes de la Chaîne 3, il ne resterait que 165.000 à exercer encore dans le secteur, actuellement. Atténuant ses propos, l'invité de la radio expliquera que la situation n'est pas aussi alarmante qu'on le croit. A ses yeux, les pouvoirs publics n'ont pas lésiné sur les moyens pour venir en aide aux artisans. «Si nous devons faire une analyse entre ce qui a été réalisé en termes de création d'activités nouvelles et celles qui ont disparu, nous nous rendrons compte que c'est autrement plus considérable», dira-t-il. Commentant la particularité du métier, l'intervenant indiquera que l'artisanat «se caractérise par l'exercice d'activités spécifiques». La peinture qui «ne s'exerce pas en hiver» est citée en exemple. Evoquant les «lourdes taxations» dont se plaignent les professionnels, l'intervenant parlera de la mise en place d'un impôt forfaitaire unique (IFU) destiné à «toutes les franges», dira-t-il pour démentir la pression fiscale comme cause de l'abandon de milliers d'artisans. La bonne nouvelle serait, selon lui, «l'exonération de l'impôt de façon globale» pour les professionnels exerçant dans le domaine de l'artisanat traditionnel qui devront, en revanche, contribuer à l'apprentissage, la création d'activités et accompagner les porteurs de projet». S'agissant des opérateurs exerçant dans le domaine de la production de biens et de services, ces derniers «devront s'acquitter d'un seul et unique impôt dont le montant varierait entre 3.000 et 5.000 dinars», dira-t-il, précisant que les textes d'application de cette nouvelle disposition sont en cours de finalisation. Concernant le plan d'action 2003-2010, le responsable estimera à 65% le taux des réalisations.