L'admission massive, ces jours-ci, des personnes sans abris et des vagabonds, au service des urgences des maladies pneumologiques et physiologiques, suscite l'inquiétude du personnel de ce dernier. Selon certains fonctionnaires du service, un nombre important de ces SDF et vagabonds présentent des symptômes de la tuberculose, presque similaires à ceux de la grippe porcine. Du coup, le personnel médical et paramédical réclame à la tutelle des mesures spécifiques et protectrices plus performantes contre le risque de la contamination par le virus H1N1. Des sources médicales, ayant réclamé l'anonymat, affirment à ce sujet que «le ramassage de tous ces SDF et ces vagabonds se fait de manière spontanée et à des heures tardives de la nuit. Les services de la protection civile qui assurent ces opérations en coordination avec ceux de la sécurité et de la sûreté urbaine, ramènent toutes ces personnes ramassées, directement de la rue aux urgences des maladies pneumo-physiologiques et le danger réside dans le fait que ces cas, suspects de tuberculose, doivent être gardés au niveau du service d'urgence, trois jours au minimum, le temps de connaître les résultats des analyses salivaires auxquels ils ont été soumis. Malheureusement, chez certains cas suspects de tuberculose, le cas de porter aussi le virus H1N1, n'est pas à écarter. Franchement, nous avons peur de nous approcher d'eux. Pis encore, le service souffre actuellement d'une saturation dans la literie d'accueil. Nous sommes en pleine période hivernale et le risque de contamination par le virus H1N1 est trop élevé et c'est pour cette raison que nous devons attirer l'attention des autorités de la tutelle sur les risques apportés par l'admission de ces SDF et vagabonds dans notre service, sans aucune mesure de prévention.» Nos références affirment aussi que «les urgences des maladies pneumo-phtisiologiques, accueillent quotidiennement plus de 20 cas admis pour consultation, sans oublier ceux qui s'y rendent pour des analyses ou pour un simple suivi». Sur cette question cruciale, le directeur de l'action sociale de la wilaya d'Oran, dira: «Effectivement, le ramassage des sans-abris et des vagabonds, nécessite un encadrement sanitaire. J'estime aussi que les éléments représentant la DAS, la protection civile et la sûreté, doivent, à leur tour, être protégés contre les risques de transmission des maladies, notamment, virales et bactériennes. Le degré de la prolifération du vagabondage dans la wilaya d'Oran est d'une inquiétude telle qu'il est quasiment impossible de ramasser l'ensemble des vagabonds ou des SDF. C'est pour cette raison que nous accordons une priorité aux femmes et aux enfants et même aux vieux dont l'état nécessite une prise en charge médicale. A mon avis, le ramassage des vagabonds et des SDF nécessite un effort supplémentaire en matière d'encadrement médical. Concernant ceux qui ne souffrent pas de maladies graves, il serait préférable de les orienter vers l'établissement Diar Errahma et de brûler leurs vêtements. Au lendemain de leur admission dans cet établissement, ils bénéficient d'une consultation médicale générale.» Il est à souligner que durant le seul mois d'octobre, vingt vagabonds ont été ramassés.