Avec l'enregistrement d'un nouveau décès dû au virus H1N1, portant ainsi le nombre de morts à 16, le dispositif de lutte contre la grippe porcine s'est renforcé au niveau des CHU de la capitale. Au niveau des urgences de l'établissement hospitalier spécialisé « Laadi Flici » (ex-El Kettar), tout le personnel porte le masque à titre préventif. Et pour cause, les citoyens qui affluent souffrent pour la plupart de maux de tête, de courbatures et de fièvre, signes d'une grippe. Les malades sont priés de suivre la ligne bleue qui se termine au service G. Lemaire où un masque leur est donné. Mis à part le personnel soignant avec blouse, gants et masques, aucune personne n'est autorisée à pénétrer dans ce service. Selon un paramédical, une vingtaine de malades sont sous traitement intensif. Au niveau du service des urgences du CHU de Bab El-Oued, même les agents de sécurité portent le masque. Les malades sont triés dès l'entrée et priés de porter un masque même s'ils sont là pour une radiographie. Dans cet hôpital, les malades suspectés de porter le virus A/H1N1 sont hospitalisés au service pneumologie. A l'entrée, des personnes âgées sont venues demander si les vaccins contre la grippe porcine sont disponibles. Sujettes aux grippes saisonnières, elles avaient peur d'attraper le nouveau virus. L'agent chargé de la sécurité leur demande de revenir dans quelques jours. Il leur recommande de suivre les mesures d'hygiène dictées à la télévision comme, par exemple, se laver les mains et de se déplacer à l'hôpital pour se faire dépister au cas où la fièvre persiste. A l'hôpital Mustapha, aux urgences, on ne parle que de la grippe porcine et sur le nombre de morts. Ici aussi, les entrées et les sorties sont filtrées par les agents de sécurité masqués. Tous les cas qui présentent de la fièvre sont isolés pour effectuer les prélèvements bucco-nasals. « Ces prélèvements sont acheminés, par la suite, au laboratoire national de référence à Sidi Fredj », explique un infirmier spécialisé en soins généraux.